Spectacle de théâtre musical conçu par Eric Chantelauze et Samuel Sené, mise en scène de Samuel Sené, avec Juliette Behar, Julien Ratel et Lazare Lechat.
Qu'est-il arrivé au chat ? Que s'est-il bien passé pour lui pendant les 1h23 que dure le spectacle "L'Homme de Schrödinger" ? Est-il mort ou vivant ?
Vivant et mort ? Ou bien faut-il imaginer une troisième solution impossible à concevoir si l'on n'est pas un émule d'Erwin Schrödinger, le physicien philosophe ?
Pour tout savoir de cette histoire, de ce "Théâtre Musical Métaphysique", il n'y a qu'une seule solution : voir "L'Homme de Schrödinger" et écouter les explications données par les deux Sacha (un Sacha homme et une Sacha femme).
On y suivra tous les épisodes de l'expérience de Schrödinger, et on risque de mieux les comprendre que si on les expose ici, ce qui inévitablement sera source d'erreurs scientifiques. Car les deux auteurs, Eric Chantelauze et Samuel Sené, ont une culture scientifique très affirmée et particulièrement Samuel Sené, par ailleurs metteur en scène.
Mais l'expérience du "savant fou" sera surtout pour eux prétexte à chansons. Des chansons légères et positives, interprétées à la guitare - électrique ou pas - par Juliette Behar et aux claviers par Julien Ratel, qui sont les deux Sachas de tout à l'heure.
Sans doute, ces chansons auraient-elles mérité d'être plus étoffées, d'être mélodiquement plus riches, car dans l'état présent on a l'impression qu'elles sortent d'un spectacle pour enfants. Attention, ce n'est pas pour cela que "L'Homme de Schrödinger" est à dénigrer. Juliette Behar est ainsi une très belle interprète dont la voix résonne talentueusement.
Et puis ce spectacle est très soigné, on pourrait même dire sophistiqué avec une partie vidéo qui tourne autour de "Casablanca" et d'Ingrid Bergman qui raconte que dans le film, elle ne savait pas de qui elle était amoureuse. Elle vivait dans cet "entre-deux" qui ramène au chat lui aussi dans l'incertitude de la non-vie ou de la non-mort.
Mais, comme on l'a déjà constaté, ce "théâtre musical" est plus sympathique que métaphysique et l'on se doute que ce petit chat (appelé dans le générique "Lazare Lechat") n'allait pas sortir d'entre les morts ou connaître une fin gore. On ne dira pas ce qui lui est arrivé. Ce qui est sûr c'est qu'il ne lui est rien arrivé... |