En écoutant ce premier album de Cadillac, on se dit rapidement que l’on connaît déjà l’artiste caché derrière ce pseudonyme. Evidemment, il ne s’agit pas d’Antoine de Lamothe Cadillac, émigré au nouveau monde, dont le patronyme fut emprunté pour une marque d’automobiles américaines, ni du paisible village de Cadillac en Gironde, dont il était parti.

En écoutant bien, on s’aperçoit très vite que celui qui se cache derrière Cadillac n’est autre que l’acolyte de King Ju dans Stupeflip. Complice de prédilection du grand sorcier du Stup Crou, Cadillac participe depuis les origines à l’aventure, éructant ses fabliaux et ses raps de sous préfecture, mettant en son et lumière les spectacs, réalisant une partie des vidéos, composant ou participant à l’écriture d’une part notable de la discographie foutraque du groupe mystérieux et néanmoins populaire.

Aujourd’hui, Cadillac a décidé de s’émanciper de Stupeflip avec un album solo, composé de 21 pistes, qu’il a composé et réalisé lui-même, tout en convoquant les autres membres de Stup pour de nombreux featuring.

On retrouve l’univers inclassable, engagé et délirant et le discours de proximité que constituent les textes. Les amateurs de Stupeflip se régaleront avec cet album de Cadillac et ceux qui n’ont jamais réussi à entrer dans l’univers de ce groupe resteront de nouveau à la porte de cet album.

Avec cet album, Cadillac prolonge donc l’expérience de Stupeflip pour satisfaire l’appétit des légions combatives du Crou.

Je vous laisse écouter, apprécier ou détester…