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Aviary  (Domino Record)  octobre 2018

"What I’ve come to realize is all music is political (…) It’s not like I’m inserting politics into my songs, it’s just there, just like it’s inherently personal (…) But parts of me are in it, when people ask if my work is "political" or "personal", yes it’s both of those things, as is all art, all art is political and personal whether it wants to be or not." Julia Holter

Il y a des disques dont on sait dès la première écoute qu’il en faudra de très nombreuses autres pour l’apprécier pleinement, le comprendre et le goûter à sa juste valeur. Cet Aviary en fait partie. Mais c’est quelque chose de récurrent chez la chanteuse Américaine, c’est même une marque de fabrique : un univers sonore sophistiqué n’oubliant jamais d’être mélodique, s’affichant comme la digne fille spirituelle de Laurie Anderson et de Kate Bush, de celles qui concilient avant-garde, musiques ambitieuses et émotions.

Telle une prêtresse, d’une sensibilité évanescente et irradiante confinant parfois à un abandon des sens, entre rock, pop, "classique", jazz, folk, musiques traditionnelles ou médiévales (elle entretient des liens resserrés avec la littérature et la musique du Moyen Age) et polyphonies vocales, elle semble souvent survoler de sa voix les chansons, entre instruments terrestres et voix aériennes, rythmes et percussions comme un cœur battant.

Elle travaille sur les timbres, le grain sonore, les atmosphères, les différentes dynamiques et harmoniques. Tout un monde lointain. Elle va jusqu’au bout de ses idées, les chansons ne peuvent pas durer deux minutes trente, elles affichent donc en majorité le double voire le triple. De toute façon, une fois le disque lancé, le temps n’a plus d’emprise sur l’auditeur. 90 minutes environ, c’est le temps de cet Aviary. 90 minutes où les formes et les structures traditionnelles sont constamment renversées. 90 minutes où il faut autant avoir une vue d’ensemble sur ce disque que sur ces nombreux détails.

Chaque instrument est agencé en fonction de ses qualités sonores, de la façon dont il accompagnera les autres, du monde qu’il développe (la harpe Ravélienne dans "Voce Simul" est un exemple parmi beaucoup d’autres) avec forcément une noblesse dans la recherche de couleur et de sonorités magiciennes. En cela, elle n’est pas si éloignée d’Olivier Messiaen avec ces couleurs et cette musique qui évoque le chant des oiseaux.

Le titre de l'album provient d'une réplique d'une nouvelle de Etel Adnan : "I found myself in an aviary full of shrieking birds". Et c’est peut-être là le sommet de ce disque, cette profondeur de son avec des arrangements aussi éclatants qu’élégants, au-delà d’une écriture parfois nébuleuse pourtant d’une rare finesse, dans sa conception contrapuntique notamment, mais que l’on retrouve dans ses paroles qui ont tendance à être parsemées de références historiques et de citations ésotériques. Ce n’est pas un hasard donc si on a souvent l’impression de planer, comme en apesanteur. Un disque dont il ne faudra absolument pas se priver !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Julia Holter en concert au Festival La Route du Rock #26 (dimanche 14 août 2016)

En savoir plus :
Le site officiel de Julia Holter
Le Bandcamp de Julia Holter
Le Soundcloud de Julia Holter
Le Facebook de Julia Holter


Le Noise (Jérôme Gillet)         
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Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
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