"I torch my soul to show the world that I am pure deep inside my heart" "Rocket", The Smashing Pumpkins
Peut-être te souviens-tu des années 90 ? Tu étais jeune, tu avais des cheveux et des idées pas forcément courtes. Tu préférais lire les Inrockuptibles qui n’étaient pas encore affligeants, Magic ou l’indic (si tu étais du grand-est) que tes cours. Tu passais ton temps à fumer des clopes et boire des bières en refaisant le monde, en faisant plus souvent du air guitare que du air batterie, en pensant aux filles (ou aux garçons...) et en cultivant une certaine différence en écoutant Bernard Lenoir, de la musique : pourquoi pas les Smashing Pumpkins quand eux aussi n’étaient pas affligeants, Dinosaur Jr, Pavement, Teenage Fan Club, Sebadoh, My Bloody Valentine, ces groupes qui étaient capables de tirer le rock vers le haut, et toute une tripotée de groupes mélancoliques des années 90.
Cette période est révolue et les héros quand ils ne sont pas morts sont bien fatigués. Le système a tout broyé, tout vidé et tout remplacé. Écouter ce genre de musique en 2019 est sûrement ringard. En faire encore plus. Bryan’s Magic Tears, composé de membres et d’anciens membres de Dame Blanche, Marietta et de la Secte du Futur ne se pose pas cette question et y va à fond. Grosses guitares, belles mélodies, fuzz et overdrive, frappes de batterie bien lourdes, ambiances intensément pesantes, spleen, presque hits ("Ghetto Blaster", "CEO", "Marry Me", "Sweet Jesus"...), tout y est. Même une belle façon d’écrire la musique... c’est dire ! Long en bouche, bien rock and roll, addictif. Un super disque en somme.
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