Monologue théâtro-musical écrit et interprété par Ariane Dubillard accompagnée par le musicien Sébastien Debard dans une mise en scène de Michel Bruzat. En 2006, la chanteuse, musicienne et comédienne Ariane Dubillard livrait, dans une fantaisie comico-poétique et musicale intitulée "Comme un bouchon", un exercice d'admiration à son père, l'écrivain, poète et dramaturge Roland Dubillard, auteur notamment des emblématiques "Diablogues".
Après la mort de celui-ci, elle présente avec "Ma Chanson de Roland", dans une mise en scène de Michel Bruzat, une ode filiale ressortant au biopic autobiographique dans laquelle elle retrace son parcours intime et un rapport au monde qui s'affranchit du principe de réalité pour y substituer une incertitude poétique.
La mort d'une mère trop tôt disparue a décidé de sa vie de nomade avec une petite enfance partagée entre deux grands-mères aux us opposés et un père qu'elle décrit comme "tendre et tourmenté".
Avec ce père, à l'instar de la princesse grecque dont elle porte le prénom, elle a tissé le fil d'un indéfectible amour qui ne s'est jamais rompu alors même que, se voulant oiseau sur la branche, elle a sillonné le monde et les arts.
Silhouette gracile de princesse blonde aux yeux bleus, voix mélodieuse et présence de funambule, Ariane raconte, chante, danse, s'émerveille, s'interroge, chasse la nostalgie tout en nourrissant le culte du père. Elle porte en elle la petite fille trop vite grandie et la jeune fille éperdue dans son envol pour aimer parfois, mais ne pas s'attacher, à peine poser sa valise.
Abstraction faite du dispensable habillage accordéonistique dispensé par Sébastien Debard, de surcroît invasif et inapproprié de chanson réaliste des années 60, Ariane Dubillard livre une captivante bulle enchantée. |