C'est la 3 ème fois en quelques mois que Katie Jane Garside, voix et surtout corps, de Queen Adreena, vient nous offrir son charme et sa sensualité. Après le Batofar en juin, Bercy en 1 ère partie de Marilyn Manson quelques jours plus tard, l'ancienne chanteuse de Daisy Chainsaw et sa bande, reviennent pour un concert bondé au Nouveau Casino.
Sexypop a pour tâche d'ouvrir la soirée. Le trio d'Angers monte sur les planches un peu tard, annulation de Sleepers (argh !) oblige.
Des titres entre pop et punk, frais, faciles à retenir, fait pour être repris en chœur… : le power trio dans sa plus belle expression.
Malgré une certaine retenue sur scène et une timidité latente (pourtant ces gars là n'en sont pas à leur coups d'essais), Sexypop gagne son pari de "chauffeur de salle", position à la fois bâtarde et parfaite.
Bâtarde, je ne m'explique pas…Parfaite, car quoi qu'il arrive, vous n'êtes "que" la 1 ère partie. Vous laissez le public soit conquis soit indifférent : rien à perdre, total bénéf ! Bref, Sleepers annulé (re-argh !), on passé direct à Queen Adreena.
Après une attente plus que longue, le groupe arrive. Je dis le groupe, mais il faut être honnête, Queen Adreena se résume quand même à sa chanteuse. Elle est le centre de tous les intérêts et de tous les regards (et pas seulement les regards…certains ont eu la main un peu baladeuse). Elle débarque, bouteille de blanc à la main, en robe rose, rouge à lèvres étalés à la truelle, et entame le concert par un "Kitty collar song" un peu brouillon.
Si musicalement, le début du set est un peu moyen, visuellement on prend son pied. Mlle Garside ondule son frêle corps et rend le terme de sexy rock en parfait accord avec sa musique.
Elle semble totalement perdue, les yeux dans le vague, les gestes rapides et imprécis, mais elle contrôle de bout en bout un show bien mieux rodé qu'il n'y paraît. Si elle grimpe sur une chaise, prend des poses lascives, se déhanche, crie, chuchote…elle a une parfaite maîtrise de son art.
Elle est, sans qu'elle ne fasse rien pour (de visible en tout cas), le chef d'orchestre du groupe. Le batteur (une brute habillé en marin), le bassiste (un inconnu beau gosse à l'air absent), et Crispin le guitariste (sorte de pantin surlooké et seul membre d'origine du groupe avec Katie) sont calés sur les facéties de leur leadeuse. Au fil des morceaux ("Medecine jar", "Pull me under", "Pretty like drugs"…), la sauce commence à prendre et la magie opère. Le public est totalement réceptif et se déplace en fonctions des positions de la chanteuse, créant des vagues oppressantes qui rendent difficile le travail du cameraman devant moi.
Même si j'ai été un peu déçu d'un point de vue strictement musical, le côté visuel du set fut très plaisant.
Katie Jane accroche le regard, on reste fixé à elle et à son charme fragile de petite fille. Elle semble flotter dans un autre monde…le sien. Elle séduit, charme, émeut…elle captive. C'est là l'apanage des grands leaders (leadeuse pour l'occasion). |