By the river
(Autruche Records / Differ-Ant) février 2019
Da Capo : le fait de retourner au tout début de la partition, avec la notion de rejouer la même partie. Même si naturellement on ne refait jamais exactement la même chose puisque l’intention musicale change.
Est-ce que le groupe Français revient au début, à la source de la musique rock et pop ? Quelque part oui. Rien n’est simple évidemment. Mais si c’est, et de manière forcément réductrice, la référence à une tradition du songwriting à l’anglaise, l’affection pour l’intensité, les grandes mélodies, les climats, les émotions et l’efficacité pop ou l’évocation de groupes ou artistes comme Love, The Kinks, Robert Wyatt, The Beatles ou Bowie, alors oui.
Plus direct (mais pas moins travaillé), plus pop et moins sombre que le magnifique disque précédent Oh, My Lady, ce By The River est également une véritable réussite. Le groupe porte toujours autant de soins et une attention toute particulière à l’écriture, aux mélodies et aux arrangements, très beaux, sans jamais se complaire dans un certain maniérisme.
On peut cultiver une sorte de romantisme, une sensibilité, sans tomber dans la facilité ou la mièvrerie. Le genre de disque que nous aimerions écouter beaucoup plus souvent. Lyrisme plus expression, contrastes et belles nuances, écriture exigeante et superbes chansons ("Miracle Man", "Between us", "Lion", "Take it cool", "Anna", "Like a friend"...), voilà la recette de ce remarquable disque.
Coup de froid sur le pays, tant en terme de météo que de politique. Réchauffons nos petits coeurs avec de la musique, des livres du théâtre et la MAG#90...
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