Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Les Outrages
Kaspar Colling Nielsen  (Editions Calmann-Lévy)  janvier 2019

Quel drôle d’oiseau que ce Kaspar Colling Nielsen, auteur danois présenté comme le Houellebecq scandinave, écrivain radical encensé dans son pays, lauréat de nombreux prix prestigieux et traduit dans de nombreuses maisons littéraires en Europe ! Pour la France, les éditions Calmann-Lévy ont eu la judicieuse idée de publier les outrages, son troisième roman, le premier traduit en français.

L’histoire se passe au Danemark, touché par une violence sans précédent quand des militants d’extrême droite s’en prennent aux musulmans en pleine rue après les vagues d’attentats ayant touchés l’Europe. Les autorités danoises prennent alors une décision radicale, celle d’exporter tous ses immigrés musulmans. Pour réaliser ce projet fou, le Danemark fait le choix de louer une zone rurale sur la Côte Orientale du Mozambique pour y déposer des conteneurs Maersk aménagés qui serviront d’hébergement pour ces centaines de milliers de réfugiés musulmans. Bien loin de ce lopin de terre du Mozambique, une zone du Sud de Copenhague s’organise pour rassembler les élites intellectuelles, artistiques et scientifiques.

Ce contexte extrême dans lequel un Etat déraille complètement pour tenter de trouver une solution à un problème de société se transmet aussi à ses populations, symbolisé par l’éclosion de personnages au bord de l’implosion : on y trouve Stig, galeriste d’art contemporain sulfureux et avide de reconnaissance mais aussi son épouse, experte en intelligence artificielle, qui lui impose un retour à la nature. Cette femme travaille sur la mise en place de cellules souches humaines dans le cerveau de fœtus d’animaux. A la clé de ces recherches, la mise en place d’une minorité de privilégiés qui pourra poursuivre son existence dans l’organisme d’animaux.

Leur fille, Emma, est une utopiste paumée qui décide de partir seule au Mozambique. Il y a Christian aussi, un artiste peintre star à la libido endiablée, qui peint des cadavres et qui se retrouve très vite pris au piège de la très jeune Mia, qui va se retrouver enceinte avant qu’il ne se rende compte qu’elle est attardée mentale. Dans le monde de tous ces personnages, le cynisme est roi et chacun tente de sauver sa peau comme il le peut, quel que soit le prix à payer.

A la lecture de l’ouvrage, on comprend vite d’où vient ce parallèle établi avec notre Michel Houellebecq. On retrouve chez le danois une certaine radicalité dans les propos, une constante volonté de provocation, un cynisme permanent et débordant et un humour noir, très noir. Comme dans le dernier ouvrage du Français, on retrouve aussi de nombreuses scènes de sexe assez enlevées qui, comme dans le dernier livre de Houellebecq, n’apportent pas grand-chose pour moi.

Ce qui fait la grande qualité de l’ouvrage, c’est sa construction originale qui, comme chez Houellebecq, s’avère être finalement extrêmement bien pensée et terriblement efficace. L’ouvrage est une dystopie, qui là me fait penser au livre de Naomi Alderman, Le pouvoir, sorti l’an dernier chez Calmann-Lévy aussi. Cela part dans tous les sens, ça foisonne de partout autour de personnages farfelus et d’animaux (ceux sur lesquels la femme travaille) qui parlent et s’expriment. Les dialogues entre une pie et un chien servent d’ailleurs de fil conducteur à l’ouvrage. On ne s’ennuie jamais en lisant cet ouvrage.

Alors voilà, on sort de la lecture de cet ouvrage comme on sort d’un livre de Michel Houellebecq. On a aimé le livre, pas forcément dans son intégralité (car certains passages peuvent laisser perplexe) mais on ne sait pas vraiment pourquoi. On a du mal à expliquer cet intérêt porté à cet ouvrage et on a terriblement envie de savoir ce que les autres lecteurs en ont pensé pour confronter ses points de vue.

On aime néanmoins ce livre parce qu’il y a du talent chez cet auteur, beaucoup d’imagination et de l’intelligence aussi. Kaspar Colling Nielsen est un écrivain de son époque qui nous offre avec Les outrages une satire qui ose nous bousculer pour mieux pointer les dérives de l’âme humaine.

 

Jean-Louis Zuccolini         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 17 novembre 2019 : 4 ans déjà

13 novembre 2015. inoubliable nuit de terreur dont on commémorait les 4 ans cette semaine. Un 13 novembre 2019 avec plein de concerts à Paris et un pincement au coeur pour beaucoup d'entre nous. Mais la vie continue, et elle doit continuer d'être culturelle et festive.

Du côté de la musique :

"L'année du loup" de Alma Forrer
"Lucarne" de Cassagrande
"Air India" de David Sztanke
"Immanent fire" de Emily Jane White
"Bach, Liszt, Wido : Organ works at La Madeleine" de Jae Hyuck Cho
"What's in it for me ?" le Mix numéro 4 de Listen In Bed
"Femme idéale" de Ludiane Pivoine
et toujours :
"We were young when you left home" de Tim Linghaus
"Glam shots" de Rich Deluxe
"Imago" de Manuel Etienne
"Women" la 4ème émission de notre podcast radiophonique Listen In Bed
"Silent scream" de Holy Bones
"Stregata / stregato" de Gilia Girasole & Ray Borneo
"Révolution" de David Kadouch
"Jusqu'ici tout va bien" de Bazar Bellamy
Lysysrata, It It anita et The Eternal Youth au Normandy

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"On s'en va" au Théâtre national de Chaillotl
"Les guêpes de l'été nous piquent encore en novembre - L'Affaire de la rue de Lourcine" au Théâtre de la Tempête
"Pièce" au Théâtre des Abbesses
"La Vie est belle" au Théâtre 13/Jardin
"Adieu Ferdinand ! Le Casino de Namur II" au Théâtre du Rond-Point
"Adieu Ferdinand ! - La Baleine et le Camp naturiste" au Théâtre du Rond-Point
"Bartleby" au Théâtre Essaion
"Un Vers de Cid" au Théâtre Essaion
"Julien Cottereau - aaAhh Bibi" au Théâtre Le Lucernaire
"Pour ceux qui parlent tout seuls" au Théâtre Darius Milhaud
des reprises :
"Et si on ne se mentait plus ?" à la Scène Parisienne
"Berlin 33" au Théâtre L'Atalante
"La Magie lente" au Théâtre de la Reine Blanche
"Je ne me souviens pas" au Théâtre Les Déchargeurs
"La Magie de l'argent" au Théâtre Aleph
"La vie devant soi" au Théâtre de Sartrouville
"G.R.AI.N. - Histoire de fous" à la Manufacture des Abbesses
"Evita - Le destin fou d'Evita Peron" au Théâtre de Poche-Montparnasse
et la chronique des spectacles à l'affiche en novembre

Expositions avec :

"Kiki Smith" à la Monnaie de Paris

Cinéma avec :

les sorties de la semaine :
"Les Eblouis" de Sarah Suco
la chronique des films à l'affiche en octobre
et la chronique des films à l'affiche en novembre

Lecture avec :

"L'affaire Lord Spenser" de Flynn Berry
"La curée d'après le roman d'Emile Zola" de Cédric Simon & Eric Stainer
"Les faire taire" de Ronan Farrow
"Mondes en guerre tome 2, l'âge classique" de Hervé Drévillon
"Résistante" de Jacqueline Fleury Marié
"Une histoire de France tome 1, La dalle rouge" de Michel Onfray, Thomas Kotlarek & JEF
et toujours :
"Profession romancier" de Haruki Murakami
"Feel good" de Thomas Gunzig
"Histoire mondiale de la guerre froide (1890-1991)" de Odd Arne Westad
"L'avenir de la planète commence dans notre assiette" de Jonathan Safran Foer
"L'écho du temps" de Kevin Powers
"Psychotique" de Jacques Mathis & Sylvain Dorange
"Une famille presque normale" de M T Edvardsson

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=