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Théâtre L'Etoile du Nord  (Paris)  février 2019

Spectacle conçu à partir de textes-poèmes de Jean-Michel Rabeux interprété par Carlotta Sagna dans une mise en scène de Sylvie Reteuna.

La scène s’anime d’abord de petits bruits, chants d’oiseaux et autres animaux, sons de la nature. Sept cercles de lumières sur le mur du fond s’allument progressivement alors qu’émerge de l’obscurité une forme étrange.

La lumière (Jean-Claude Fonkenel) multicolore associée à l’ambiance sonore (Thierry Balasse et Eric Sterenfeld) plonge la scène dans un désordre frénétique et illuminé alors que s’est déployée Carlotta Sagna.

Le corps de l’artiste prend possession du plateau nu, jouant avec une beauté désarticulée de son corps et de la multitude d’instruments fixer sur son corps. Klaxons sur les tempes, xylophone sur la jambe, sa voix emplie soudainement la salle. Avec son ventre de femme enceinte, Carlotta Sagna est la Genèse.

Le texte de Jean-Michel Rabeux reprenant la construction du premier au septième jour de la création du monde est rythmé par des moments de frénésie du corps - celle, brouillonne, d’un début d’humanité ? - et par les sons dégagés par le corps instrument de la danseuse. Par cette figure sont énoncées la création de l’homme, de la mort, de la violence, et de la désolation.

Les bruitages produits par son corps n’apaisent pas l’atmosphère ambiante mais renforcent au contraire le message inquiétant de cette forme portant la vie en continuel mouvement.

Elle est à l’origine de tout, ou plutôt son ventre l’est; lui qui accorde à l’homme "le droit à l’appropriation" comme "le droit au génocide". La voix de Carlotta Sagna, posée, d’une puissance saisissante, tranche avec le déchainement chorégraphié de son corps et la violence des mots déclamés.

Si le noir tombe sur le fracas assourdissant qui marque la fin de cette première et déconcertante partie de "Genèse et Médée", c’est pour laisser place à une lumière bleutée émanant cette fois du bas du mur du fond. L’atmosphère est plus moderne, plus "réaliste".

Le visage de Carlotta Sagna apparaît enfin alors qu’elle s’avance vêtue d’un long manteau sombre sur robe couleur de jade. Le ventre de la maternité subsiste dans ce moment de la représentation associé à "Médée". L’interprète rompt brusquement le quatrième mur pour exposer l’éphémère de l’existence humaine.

La survie d’un petit caillou à une vie d’Homme est constatée avec une logique calme et souriante. Ce sourire qui ne quitte les lèvres de l’interprète est inquiétant, frôle l’impression de folie lunatique, et renforce la gravité de ses paroles ; "soyons modestes, nous finirons pourris".

L’ombre de la Médée originale se manifeste dans l’hypothèse de projet annoncé, tout en touchant son ventre dévoilé, de tuer tous les nourrissons et ainsi mettre fin à l’espèce humaine, "la pire espèce engendrée". Mettre fin à la vie pour mettre fin à la mort et la violence engendrées par la conception ?

En concentrant l’attention du public sur cette seule interprète que "Genèse et Médée" dénonce l’évolution de l’espèce humaine. La liste des violences perpétrées par l’Homme est non exhaustive, mais elle dépeint assez vivement une réalité qu’il est nécessaire de changer. La fin de l’humanité est-elle la seule réponse à sa dégénérescence ?

Avec une virtuosité des arts mêlés de la danse et du théâtre, les qualités politiques et esthétiques de cette proposition chamboulent et marquent les esprits.

  

J.Wattel

 

        
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# 2 février 2020 : Place aux crèpes

Finie la saison des galettes, place aux crèpes. Un début d'année placé sous le signe de la gourmandise. On se régale aussi de nouveautés au théâtre, au cinéma, au musée, chez nos libraires et disquaires. C'est parti pour le programme.

Du côté de la musique :

"A fuck toute, a love tout" de Rodrigue
"Sentinelle" de Superbravo
"Juillet" de En Attendant Ana
"Brahms : Fantasien, 116, Intermezzi, 117 & Klavierstucke OP 118" de Hortense Cartier Bresson
"Ce qui demeure" de Jean Louis Bergère
Philippe Katerine était au Fil de Saint Etienne avec Eveno
"Prévert parade" de André Minvielle et Papanosh
"Everything begins" de BO
"Bretagne[S]" de Ensemble Gustave
"The underground secession" de Feu Robertson
"Whosampled.com Part 2", le nouveau mix de Listen in Bed
"Paradais" de Tito Candela
et toujours :
"Pesson, Abrahamsen & Strasnoy : Piano concertos" de Alexandre Tharaud
"Paris Beyrouth" de Cyril Mokaiesh
"Water is wet" de Theo Hakola
"Musique de chambre" de Le Noiseur
"Les identités remarquables" de Tristen
Interview avec No One Is Innocent à Saint Lô
Theo Lawrence et Mr Bosseigne au Fil
"La légende de Nacilia" de Nacilia
"C'est quoi ton nom ?" de Blankass
"Il est où le bonheur" 9ème émission de Listen in Bed
"Swin, A Benny Godman story" de Pierre Génisson, BBC concert Orchestra et Keith Lockhart

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Huis Clos" au Théâtre de l'Eepée de Bois
"Splendeur" au Théâtre 71 à MAlakoff
"Les Bains macabres" au Théâtre Athénée-Louis Jouvet
"Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ?" au Théâtre Gaité Montparnasse
"Marie des Poules" au Théâtre du Petit Montparnasse
"Uncanny Valley" au Centre Culturel Suisse
"Le Paradoxe sur le comédien" au Théâtre La Croisée des Chemins- Belleville
"Choses vues" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"C'est bizarre l'écriture" au Théâtre Les Déchargeurs
"Mamma, sono tanto felice" au Lavoir Moderne Parisien
"François Rabelais" au Théâtre Essaion
"Rien plus rien au monde" au Théâtre de la Contrescarpe
"Aimez moi" au Théâtre Les Déchargeurs
"La Lune en plein jour" au Théâtre de la Huchette
"Olivia Moore - Egoïste" à la Nouvelle Seine
"Mudith Monroevitz" à la Nouvelle Seine
les reprises :
"Le Voyage musical des Soeurs Papilles" à la Comédie des Trois Bornes
"Fausse note" au Théâtre de la Contrescarpe
"Cyrano" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
"La Passe imaginaire" au Théo Théâtre
"Jos Houben - L'Art du rire" à La Scala
et la chronique des autres spectacles à l'affiche

Expositions avec :

la dernière ligne droite pour "Greco" au Grand Palais

Cinéma avec :

"La Dernière vie de Simon" de Léo Karmann
et la chronique des films sortis en janvier

Lecture avec :

"Basse naissance" de Kerry Hudson
"Comment le roi à perdu la tête" de Ville Ranta
"Et Mara ferma les yeux" de Denis Jeambar
"La cité de feu" de Kate Mosse
"La septième croix" de Anna Seghers
"Les sables de l'empereur" de Mia Couto
et toujours :
"Le ciel à bout portant" de Jorge Franco
"Le prix de la démocratie" de Julia Cagé
"Les champs de la Shoah" de Marie Moutier Bitan
"Les rues bleues" de Julien Thèves
"Trois jours d'amour et de colère" de Edward Docx

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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