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Interview  (Par mail)  février 2019

Comme pour illustrer son désir de dialogue et d'ouverture vers le monde, Gaël Segalen a généreusement accepté de répondre à quelques questions afin de nous éclairer sur sa musique, sa démarche et son parcours...

Tout d'abord, pourquoi ce titre pour ce nouvel album, Sofia Says ?

Gaël Segalen : Le titre de l'album s'est imposé à moi de lui-même, intuitivement. Le label grec Coherent States m'a approchée il y a un moment, et j'ai retravaillé certaines des improvisations que j'avais, pour ce corpus. Sofia Says sonne - bien à l'oreille. C'est la voix universelle - et individuelle, c'est la conscience, la connaissance intérieure, la recherche de la vérité (au pluriel), l'observation, la sagesse, en référence à la Sophia. Depuis, après avoir annoncé ce titre d'album, la boîte de Pandore s'est ouverte, immensément vaste et jubilatoire, et une série de petites coïncidences et d'écrits me sont tombés dessus. C'est la figure qui allie chaos et mis en forme (harmonie), oscille entre les deux, lumière et obscurité, qui regarde les hommes sans les juger, qui est parmi eux par amour, qui alerte, sans jamais utiliser la violence. C'est la déesse, l'oracle qui s'exprime et crie du haut des plus grands sommets. Le philosophe est amoureux de Sophie. C'est le divin féminin qui est en nous. La quête spirituelle, et de la paix (la colombe en grec). C'est aussi Lilith, car elle est incarnée, elle a ses équivalents linguistiques, ses pendants dans toutes les religions, y compris matriarcales. C'est dans l'histoire qui nous constitue. Je me suis rendue compte que sa présence était déjà imprimée / indiquée dans mes morceaux, logiquement, poétiquement (voir le texte descriptif des pièces de l'album).

Depuis tes débuts discographiques, tu touches à des horizons variés et denses, entre compositions, improvisations et recherches. Peux-tu nous décrire un peu le parcours qui t'a menée jusqu'ici ? J'ai lu que tu venais de la prise de son cinéma. Est-ce le début de tout ?

Gaël Segalen : Non, le début c'est par la radio. Enfant, on écoutait beaucoup la radio à la maison, puis j'ai eu la mienne. Ecouter les radios libres sur un tout petit poste offert par la dame qui me gardait à la sortie d'école, ma nourrice, offert à mes 8 ans, ça a été déterminant, le choc, le déclic, une joie telle, j'étais obsédée, et je le plaçais sous l'oreiller pour m'endormir, portée par les voix, les débats, les polémiques où chaque opinion a sa place, les voix en langue étrangère, l'esprit de ces communautés qui s'exprimaient en langue qui m'étaient inconnues. Radio Libertaire, Radio Solidarnosc Paris, le Poste Parisien, il y avait vraiment un esprit anar à l'époque sur les ondes, enfin, ce qui m'intéressait, un sentiment de liberté qu'elles offraient.

J'ai essayé les instruments par la voie classique, du piano, le violon, lequel m'a ouvert grand les oreilles aux couleurs du son. Pas longtemps. Pendant ce temps, je tentais de créer des sortes d'émissions (foireuses) en m'enregistrant sur cassette, puis jeune adulte j'ai eu la chance d'obtenir un stage à RFI (Radio France Internationale), pour associer sciences humaines que j'étudiais et son, voix parlées ! Etude des sociétés ! La radio comme mégaphone. J'ai commencé à faire des PAD (des reportages prêts à diffuser) pour une émission sur la migration, des portraits de migrants. Je prenais un grand plaisir à réaliser ces "capsules" sonores, sachant que j'avais accès à la fabuleuse sonothèque de RFI, avec un catalogue de ce qu'on appelle les musiques du monde. J'ai proposé de faire une série de portraits sur l'immigration clandestine francophone (pour des raisons liées à des problématiques de traduction de langue, en français donc) à Barcelone que je connaissais.

Puis, j'ai quitté Radio France au bout d'un an, l'institution me paralysait d'une certaine manière, et je ne me sentais pas de gravir les échelons de la hiérarchie de la maison ronde, d'être dans le giron, ça sentait l'ennui et le formatage journalistique qui ne collait pas avec les méthodes que je souhaitais explorer, et j'ai alors abordé les techniques du son direct au cinéma, par un parcours de stagiaire, à celui d'assistante son (perchgirl), jusqu'à ingénieur du son plateau de tournage. J'avais besoin de défi et de responsabilité. La part créative de la prise de son au cinéma avait ses limites et l'aspect pyramidal / militaire du fonctionnement d'une équipe de fabrication de film ne me convenant là pas non plus, ni les modes de production.

J'ai donc quitté le milieu du cinéma au bout d'un parcours que j'estimais satisfaisant, qui m'avait donné non seulement l'apprentissage exigeant et précis des techniques de la prise de son, du travail en équipe et la complémentarité du métier artisanal, mais aussi la grande chance de voyager entre autres pour des films documentaires, mais également de fiction, comme à Los Angeles, m'offrant la possibilité de poser mon premier pas sur le continent américain. C'est là en Californie, où j'ai par la suite séjourné, que j'ai franchi le pas pour revenir à ma passion première, celle d'enregistrer les gens sur le terrain pour en faire des "portraits délocalisés", une démarche activiste et politique.

De là je suis rentrée en France et j'ai découvert le monde fascinant de l'art sonore, en rencontrant le Collectif MU qui s'attelait à la production de pièces psychogéographiques et musicales pour des parcours sonores. Dans différents lieux, et nous avons eu la chance de voyager en péniche sur le Danube pendant plusieurs mois. La magie des déplacements. J'ai aussi rencontré mon partenaire qui m'a initiée à la poésie sonore, aux musiques de drone et au noise, largement aux musiques expérimentales que je connaissais peu. Dans un principe d'échange et de curiosité mutuelle, je lui ai apporté ma culture assez vaste également, y compris des musiques de danse, futures et traditionnelles, et nous avons grandi ainsi. Nous sommes des électrons libres.

Du cinéma et de la radio donc pour revenir précisément à la question, j'ai gardé et adapté les techniques de l'enregistrement mobile et selon mon budget aussi d'électron libre, j'ai downgradé comme on dit dans le jargon, mais fleuri artistiquement. J'avais testé beaucoup de matériel quand je travaillais sur des productions qui le permettaient financièrement, et puis ensuite, j'ai acquis un minidisc pro et un micro binaural, suggéré par Aaron Ximm (connu aussi sous le nom The Quiet American) qui, à San Francisco, m'avait introduite dans les cercles des "savants fous" audiophiles bioacousticiens (audio-naturalistes), comme l'écologie acoustique de l'American Sound Society. Le nom de Bernie Krause n'était pas loin. De mon côté, je me suis alors concentrée sur le geste de tendre le micro vers les communautés humaines comme avant, à la radio, mais librement.

J'avais le pressentiment qu'il fallait que je crée ce que j'imaginais des fictions libératrices, qui proposaient dans le cadre protégé et privilégié de l'enregistrement, de se réinventer, en invitant les voix à se projeter, en créant par exemple des duos sonores associant parfois des personnes qui ne parlaient pas la même langue, en écho à la perception du son comme coexistence, entrelacement, et polyphonie, et, comme il est connu en musique, qui abat les frontières. En tant que passeuse, j'ai développé mes propres techniques, basées avant tout sur une intuition, et certes nourrie de mes études en sociologie et histoire, mais aussi de ce que j'avais pu mettre en pratique en radio. Cette démarche je l'ai appelé IhearU (je t'entends, je t'écoute). Les Sound Studies sont enfin arrivées en France à ce jour, timidement, pour un décloisonnement probable, mais à l'époque je n'ai pas su connecter mon écoute singulière et ma proposition artistique de captation sur le terrain (géologique, anthropologique) avec le monde universitaire des sciences pour une approche expérimentale.

Avec ces voix, je créais des paysages sonores, en introduisant des textures industrielles et des rythmes cachés. Ma pratique s'attache à révéler le rythme interne propre à chaque son. Je ne travaille jamais sur une grille temporelle, j'accorde tous mes sons entre eux, selon leur propre battement et révolution, et à l'oreille. Mon approche est bruitiste, organique et digitale, j'aime beaucoup la dissonance aussi, qui fait écho aux musiques free.

Si je veux citer l'une de mes influences : un jour, je suis allée écouter pour une nuit entière la pièce Gaku-No-Michi de Jean-Claude Eloy. Ses masses sonores associées au sons reconnaissables qui viennent d'ailleurs, avec un sens de l'épique très prononcé, et la marque du spirituel, ont fortement résonné en moi. Le lundi suivant, j'ai immédiatement appelé le Conservatoire de Pantin, pour connaître les modalités d'inscription et de candidature à la classe expérimentale d'électroacoustique dirigée par Christine Groult. Non seulement je souhaitais apprendre par une femme compositrice mais aussi je savais qu'elle acceptait des freaks et des profils atypiques comme le mien.

Les entretiens se déroulaient le lendemain et j'y suis entrée pour 3 ans. J'ai appris de nouvelles techniques qui puissent servir mon style déjà existant et ma direction personnelle, et depuis je développe mon art. J'ai beaucoup travaillé, en particulier les soirées tardives pour creuser et ciseler mes pièces, j'étais embauchée en journée à mi-temps dans un studio, également je donnais cours et ateliers de sensibilisation et de création sonore, et, mon enfant était en bas âge. Je me suis beaucoup investie, et je ne le regrette pas car aujourd'hui enfin, j'arrive à m'exprimer en musique, ce que j'ai toujours souhaité finalement, et j'ai acquis certains des moyens pour y arriver. La musique que j'entends, entre chaos et harmonie. Une musique de polyécoute, qui interroge la capacité de tout écouter en même temps, et de choisir dans la masse, son flux personnel, sa propre allure, dans et, avec le reste.

Et de là, des montages compositionnels précis et ciselés, sculptés, j'ai souhaité m'émanciper pour aller danser sur le fil, vers l'improvisation, la composition instantanée. C'est aussi le parcours que nous avons suivi avec mon duo Les Graciés ou avec d'autres quand on joue ensemble.

Par ailleurs, tu sembles très attachée à la nature, mais tu n'hésites pas à y intégrer la notion d'urbanisme. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette démarche et ce processus créatif ?

Gaël Segalen : Je suis empreinte des cultures industrielles et urbaines par les musiques, et par le fait de naître et grandir à Paris, d'où l'urbanité et la révolte (ça peut aller des sons du rail du métro aérien la nuit, les voix des enfants réverbérées par les cours d'immeuble, les protestations dans les rues, les travaux incessants). De là, j'invoque une cosmogonie, l'horizon, les grands espaces naturels, en créant des paysages sonores, pour lesquelles mon expérience au cinéma a eu son importance aussi, par l'introduction de plans sonores et de travellings. Comme des traversées. De flux continus et non de ruptures : je n'introduis pas beaucoup d'articulations ni de silence. Mais des masses qui coexistent et se répondent. C'est le chaos qui est dans la nature et qui fascine, la multiplicité. Comme son, je pense encore au crash des vagues sur les côtes de l'Atlantique, au roulement des galets, à la trajectoire d'un moteur d'avion à regarder dans le ciel couchée dans un champ, les sons qui émergent de dehors pendant les temps de sieste, le boucher qui prépare et martèle sa viande à l'aube au rez-de-chaussée de la maison de vacances, les voix qui se distinguent à peine dans les foules, le nombre, comme en ville où l'on étouffe, mais aussi en regardant une plante de très près, exprimer toutes les facettes et le mystère de la vie. Ma musique est une transposition de la complexité de la vie, de la nature humaine, dans le monde. Le micro et le macro.

Tu as récemment travaillé sur LYRA-8 de chez SOMA. Quel autre type de machines utilises-tu ?

Gaël Segalen : Je travaille peu avec des machines externes, c'est une culture dans laquelle je n'ai pas plongé, le hardware, aussi parce que mon outil principal a été le micro et l'enregistreur (et l'oreille !), c'est par ces outils de captation que je suis entrée dans le son. Je viens du field recording. J'ai donc constitué ma banque de sons, et je mettais un point d'honneur à n'utiliser que cette matière unique et immensément riche pour mes morceaux, comme une palette. Aujourd'hui, je suis plus souple et j'introduis des sons synthétiques, j'ai été initiée aux applications musicales iOS via les tablettes (l'iPad), c'est génial. Concernant les logiciels, nous avons développé avec Joachim Montessuis, un patch Max/MSP que nous avons utilisé pour Vertigo, un vortex, un live / installation spatialisés, je l'adore, c'est presque mon outil principal de transformation et de diffusion des sons, associé à Live d'Ableton, ainsi que quelques boîtes d'effets, un petit synthé ou deux.

Le ou la Lyra-8 est un synthétiseur analogique dit "organismique", aux capteurs de contact tactile qui traduisent le contexte du moment. Il est très bien pour créer des atmosphères, des textures vivantes, les soundscapes, mais aussi des rythmiques en cherchant, il pulse, il est souterrain, sombre mais clair aussi, il est dissonant, plaintif, il gémit, il chante, il crie, il rugit. C'est une bête sensible, puissante, changeante. Qui aide à canaliser l'instant. Enfin, pour mes concerts, je projette dans l'espace avec le patch dont j'ai parlé qui imprime une rotation, un principe en mouvement à la mode qu'on appelle "immersif". Donc ma machine c'est l'ordinateur, et la musique informatique n'emprisonne pas selon moi. Il faut voir ce qu'on peut en sortir. Bien sûr il y a la manipulation des objets sonores, on peut jouer de tout, et les séquences de jeu, ce que je fais dans le studio et que j'aimerais développer davantage en live.

Depuis quelques années maintenant, tu collabores avec Eric Douglas Porter au sein d'un duo nommé "Les Graciés". Peux-tu nous en parler un peu ?

Gaël Segalen : Fin 2011 nous avons pris contact via le web avec Eric, plus connu sous le nom d'Afrikan Sciences, après avoir échangé sur une première base, sur laquelle nous avons construit en pass - pass, une rythmique de lui à laquelle j'ai ajouté mes enregistrements du Niger et du village mythique de Joujouka. Emus par la rencontre "fortuite" de nos univers, nous avons très vite eu envie de constituer un duo, qui s'est spontanément appelé Les Graciés, conjonction de nos deux prénoms mais aussi parce qu'on cherche la grâce, et depuis nous sommes dans une forme d'échange régulier, sur des sujets de techniques musicales, mais aussi des considérations de la vie en général, on se soutient, car des musiciens comme nous ne trouvent pas nécessairement leur place dans ce monde calibré. Il est à NYC et moi à Paris. Au début, nous avons produit un album à distance, au-delà des mers, en nous rejoignant à Berlin pour se rencontrer au bout de deux ans, et procéder au mixage. C'est là aussi que nous avons constitué par exemple tout une banque de sons de la ville, terrain sur lequel je l'ai emmené et qu'il a beaucoup apprécié. Il m'a beaucoup appris aussi.

Aujourd'hui nous aimons pouvoir nous retrouver, une semaine par an c'est déjà bien (il vient en Europe, et sur sa route, à Paris chez moi dans le home studio) pour se brancher, jouer et enregistrer notre rencontre dans l'improvisation. On jamme, et on se connecte. Nous avons des choses à éditer pour le prochain album. Nous mélangeons nos approches et interchangeons. Au point parfois de ne plus savoir qui fait quoi. On s'entend très bien, le lien est naturel et on s'amuse bien. On est jumeaux dans le son, c'est le Karma, le Kismet. Notre discographie est composée pour l'instant d'un double album en vinyl sur le label électronique écossais Firecracker Recordings, d'une autoprod, et d'un live enregistré l'été dernier au Café Oto à Londres, les deux derniers disponibles en digital sur Bandcamp.

Enfin, notamment au travers du réseau Polyphones, tu parais très attachée à une certaine forme d'activisme. Cette implication a-t-elle une résonance particulière dans ta musique selon toi ?

Gaël Segalen : Mon activisme existait avant et depuis longtemps, au début de mes premiers pas sonores en genre même dès l'enfance, puis en tant qu'auteur, je souhaitais dans ma position donner un porte-voix aux groupes marginalisés ou défricheurs, aux avant-gardes, aussi aux minorités raciales et de genre, à des personnes en recherche ou en souffrance, et les femmes. Valoriser leur parole. Selon les contextes, j'ai fait des pièces qui étaient faites avec des femmes, leur voix, les sons qu'elles avaient captés elles-mêmes, préparé des mix exclusivement fait de musique de femmes puisqu'elle est infinie. Aussi par mon expérience dans les métiers du son, j'ai vécu parfois le sexisme et des formes d'inégalité, d'intimidation, de négation presque, constat partagé par beaucoup d'entre nous, et ce qui m'a conduite à cofonder ce réseau local qui soutient les femmes dans l'expérimentation et les techniques audio et insistent sur la transmission des savoirs. Depuis, avec Christine Webster, nous proposons des ateliers, de la programmation de concerts, des visites, nous avons également produit une émission de radio pendant deux saisons, et nous fonctionnons en partenariat.

Avec Polyphones, nous avons aussi monté OWO, un orchestre électronique de femmes (nous sommes 7 et nous rejouerons au printemps), qui autorise l'expression musicale de chacune et et se développe une belle qualité d'écoute réciproque. Il y a une volonté d'affirmation de la recherche, au niveau du geste aussi, avoir le courage de montrer les erreurs de fabrication, ce que j'aime dans le processus de composition, jammer sans crainte, sans jugement, renforcer la spontanéité. Se regrouper pour jouer. Mon activisme s'est toujours situé là, dans le dialogue. En tant que productrice, faire une musique à la croisée des genres est une preuve d'engagement.

C'est une forme de témoignage de l'universalité, vu par l'humain, femme - que je suis - dans le son, la technique et le monde.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Sofia Says de Gaël Segalen

En savoir plus :
Gaël Segalen sur le Bandcamp de Coherent States
Le Facebook de Gaël Segalen

Crédits photos : Pep Bonet


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