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Blood Siren  (Blue Note / Universal)  janvier 2019

It was the blackbirds that loiter, silhouetted on wires, it was the old window fan, catchin’rusty twirls…"

"I am a monster, I am the beast. Dear mamma, there’s no one left but you to pray, you to pray for me. Pray for me"

Dans la bande annonce de la prochaine saison de The Voice on peut entendre, ce qui doit être un des climax des sélections, une femme reprendre avec une voix grave et rocailleuse une chanson de Gainsbourg. L’identité et le parcours de cette voix sont inconnus mais l’effet est mille fois rabâché : ce timbre de voix si boisé si organique, et on sait très bien que ce qui devrait n’être qu’émotion se transforme rapidement en produit.

La chanteuse Américaine installée en France Sarah McCoy a le même genre de signature vocale. Mais nous sommes à un monde du placement produit de TF1. La différence ? Le supplément d’âme. Ce n’est pas par ce que l’on a une belle voix que l’on est Billie Holiday, Nina Simone, Big Mama Thornton, Koko Taylor ou Amy Winehouse. Ces femmes ont transformé leurs vies difficiles en poésie et en musique sombres mais sublimes. Il en faut un peu plus. Il faut une vie, des failles, des fêlures, des crevasses, des blessures et des larmes de sang.

La vie de Sarah McCoy n’a pas été un long fleuve tranquille. Elle est née dans une banlieue de New York. Quand elle était enfant, sa famille a déménagé à Charleston, en Caroline du Sud, où elle a dû faire face à la mort à quelques jours d’écart de son père et de sa grand-mère. Pour survivre à cela, elle étudie le piano et la musique classique et commence à composer. Elle est gothique et en conflit avec sa mère et la religion. Plus tard, elle devient musicienne dans des rades de la Nouvelle-Orléans et connaît des errances sur les routes des États-Unis et devient musicienne de rue. Cela vous forge un caractère, un univers.

En 2013, le réalisateur français Bruno Moynié la découvre au Spotted Cat Club. Il en fera un film documentaire et lui organise une tournée de concerts en France. Ce succès a ouvert la voie à une carrière française pour Sarah, qui effectue désormais des allers-retours réguliers entre la Nouvelle-Orléans et Paris passant en 2014 par le festival de blues Les Nuits de l’alligator. Sarah McCoy, c’est justement un alligator (comme celui qu’elle a tatoué sur le bras) qui vous avale tout cru dans une sorte de rite vaudou, où elle serait une magnifique diva, une maîtresse de cérémonie jouant de son piano comme d’un instrument magique distillant un univers brut de décoffrage, baroque, poétique, burlesque et pénétrant, noir, romantique et poisseux.

Ce Blood Siren est un album composé de chansons écrites durant ces vingt dernières années mêlant gospel, blues, rock et touches impressionnistes. Elle y chante la rage, l’amour, l’abattement, ses peurs, ses doutes, ses douleurs enfantines, la rédemption, l’espérance. La vie. Et notre cœur se met à battre plus fort, à se tordre. Les flammes brûlent. Et si elle s’est assagie, on sent le volcan gronder en dessous. Sarah McCoy avec ce Blood Siren est responsable et coupable d’une musique belle à pleurer.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Sarah McCoy en concert au Festival Nancy Jazz Pulsations #46 (édition 2019)

En savoir plus :
Le site officiel de Sarah McCoy
Le Bandcamp de Sarah McCoy
Le Soundcloud de Sarah McCoy
Le Facebook de Sarah McCoy


Le Noise (Jérôme Gillet)         
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# 29 novembre 2020 : Culture Globale

Ca y est vous n'avez plus d'excuse pour ne pas vous rendre dans les librairies, disquaires et autres lieux de culture chers à nos coeurs, alors FONCEZ ! si vous avez besoin d'un prétexte : On n'a jamais été aussi proche de Noël !

Du côté de la musique :

"I know that you know" de Eau Rouge
"In town" de Switch Trio
"May our chambers be full" de Emma Ruth Rundle & Thou
"The messenger" de Hélène Grimaud
"Songs" de Patrick Messina & Fabrizio Chiovetta
"Star feminine band" de Star Feminine Band
"Signs" de Vaiteani
"Stay" de Valerie June
"Grand plongeoir" de Yves Marie Bellot
"Selectorama" Le nouveau mix (S2M4) de Listen In Bed
"De là" de Clarys
et toujours :
"Sweet roller" de Al Pride
"After the great storm" et "How beauty holds the hand of sorrow" de Ane Brun
"Bisolaire" de Fredda
"Stillness" de Laetitia Shériff
"Un soir d'été" de Aurore Voilqué Trio
"Warning bell" de Daniel Trakell
"Trip" de Lambchop assortie de la nouvelle émission de Listen in Bed "Lambchop's Trip"
"Glo" de Manuel Bienvenu
"Serpentine prison" de Matt Berninger
"Je ne vous oublierai jamais" de Morgane Imbeaud
"Lockdown care bundle EP" de Nadeah
"Nashville tears" de Rumer

Au théâtre at home :
avec les captations vidéo de :
"Les Géants de la montagne" de Luigi Pirandello
"Très chère Mathilde" de Israel Horovitz
"Une des dernières soirées de carnaval" de Carlo Goldoni
"Un amour de jeunesse" de Ivan Calbérac
"La Vérité" de Florian Zeller
"Ils se sont aimés" de Pierre Palmade et Muriel Robin
"La croisière ça use" de Emmanuelle Hamett
"Cyrano m'était conté" de Sotha
et un air d'opéra avec "Miranda" d'après Shakespeare et Purcell

Expositions :

en virtuel :
"Gabrielle Chanel - Manifeste de mode" au Palais Galliera
"Cristo et Jeanne Claude" au Centre Pompidou
"Jim Dine - A day longer" à la Galerie Templon

"Kiki Smith" à la Monnaie de Paris
"Pierre Soulages" à l'espace culturel départemental Lympia à Nice
"La "Collection Emil Bührle" au Musée Maillol
"Paris Romantique 1815-1848" au Petit Palais
"Léonard de Vinci" au Musée du Louvre
"La vitrine Gallé" au Musée des Arts et Métiers
et les collections du Musée Guggenheim de New York

Cinéma :

at home en steaming gratuit :
"Caché" de Michael Haneke
"Au loin s'en vont les nuages" de Aki Kaurismaki
"Une valse dans les allées" de Thomas Stuber
"La Lune de Jupiter" de Kornel Mundruczo
"L'enfant d'en-haut" de Ursula Meier
"Le beau monde" de Julie Lopes Curval

Lecture avec :

"L'intériorité dans la peinture" de Pierre Soulages & Anne-Camille Charliat
"Coco de Paris" de France de Griessen
"Considérations sur le homard tome 2" de David Foster Wallace
"Intuitions" de Paul Cleave
"Les aveux" de John Wainwright
"Les ratés de l'aventure" de Titayna
"Un été de neige et de cendres" de Guinevere Glasfurd
et toujours :
"Lire les morts" de Jacob Ross
"La mer sans étoiles" de Erin Morgenstern
"Les filles mortes ne sont pas aussi jolies" de Elizabeth Little
"Batailles" de Isabelle Davion & Béatrice Heuser
"De Gaulle et les communistes" de Henri Christian Giraud

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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