Revue chansonnière conçue par Jacques Mailhot avec Florence Brunold, Emilie-Anne Charlotte, Paul Dureau, Jacques Mailhot, Gilles Détroit et Michel Guidoni. Après "Tout est bon dans le Macron", première revue du nouveau quinquennat analysant avec circonspection l'enthousiasme suscité par l'élection du Jupiter hexagonal, et la débâcle de l'opposition, la Troupe des Deux Anes menée par Jacques Mailhot présente un second opus dont le titre - "Trumperie sur la marchandise" - qualifie judicieusement la déconvenue uscitée par sa deuxième année de règne.
Michel Guidoni comédien, humoriste et chanteur-imitateur, ouvre le feu avec un panorama aussi incisif que jubilatoire des travers français vus par le locataire de la Maison Blanche puis avec une goguette sur l'air de la chanson "For me, formidable" de Charles Aznavour soutenue par la première dame tout râtelier dehors campée par Florence Brunold.
Florence Brunold qui affectionne les trombinoscopes de politiciens et présente, après la caricature animale du précédent spectacle, son étonnant jardin, métaphore du doux pays de France entretenu par de piètres jardiniers, avec d'hilarants portraits horticoles ou avicoles des acteurs de la vie politique comme des disparus de l'écran-radar dont la primeur est laissée au spectateur.
Le public retrouve Gilles Détroit, le grand débusqueur de loufoqueries absurdes et traqueurs des petites tracasseries quotidiennes, et découvre également une nouvelle recrue de choc avec l'humoriste Paul Dureau pratiquant l'ironie versifiée à la manière du défunt Jean Amadou qui dresse, entre autres, une belle ode aux exploits de Sainte Anne.
La Folle de l'Hôtel de Ville, comme Bribri les beaux genoux, appelle également la sollicitude du "Boss" Jacques Mailhot qui délivre une édifiante revue de de l'actualité socio-politique. Celle-ci inspire également Michel Guidoni, telle l'Affaire Benala sur l'air de "Il tape sur les bambous" de Philippe Lavil, qui forme avec la jeune Emilie-Anne Charlotte un beau duo de rappeurs pour un percutant "Orly, le Bourget, Roissy, on va tout casser".
Et cela avant un final d'enfer réunissant toute la troupe sous la houlette de Michel Guidoni en diable rouge et sur l'air du tibe-culte du Grand Orchestre du Splendid, "La Salsa du démon" devenue "La Smala de Macron".
Une excellente cuvée 2018 gouleyante et longue en bouche à déguster sans modération !
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