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Cheyenne-Marie Carron  mars 2019

Réalisé par Cheyenne-Marie Carron. France. Drame. 1h45 (Sortie le mars 2019). Avec Nina Klinkhamer, François Goeske, François Pouron, Diane Boucai et Alexandre Nguyen.

Franc-tireur du cinéma français, luttant seule contre tous les préjugés, Cheyenne-Marie Carron revient avec un nouveau film, "Le Corps sauvage", qui est aussi le nom d'un des nouveaux parfums qu'elle a créé.

Car, quand on dit qu'elle est toujours là où on ne l'attend pas, c'est une vérité avérée. Et, donc, après une dizaine de films en une dizaine d'années, suivi d'un livre autobiographique "Le cinéma ou rien" (Hésiode Production), elle est devenue créatrice de parfums à qui elle donne souvent des noms liés au 7ème art ("le jardin des Visconti", "Viridiana").

Pour l'heure, elle présente son neuvième film, qui ne sera pas, contrairement à ce qu'elle prétendait à un moment, son dernier. Et heureusement, puisqu'en le voyant, on est sûr au moins d'une chose : elle a encore énormément de choses à dire et à filmer.

On sait qu'elle est une rebelle dans l'âme et qu'elle n'a de cesse de perturber les certitudes de ses spectateurs. Aussi, après avoir été une apologue de la légion étrangère, avoir conté l'histoire d'apostats musulmans convertis au christianisme, défendu le panthéisme celte, là voilà dans une nouvelle croisade, tout à aussi casse-gueule que les précédentes (sinon plus : elle va défendre la chasse et les chasseurs.

Comme à son habitude, c'est par le biais de beaux personnages peu communs qu'elle va se saisir du "dossier chasse" puisque son héroïne, au physique sculptural de beauté antique, Diane (forcément chasseresse), ne taquine le cervidé qu'avec arc et flèches.

A l'image du sketch des Inconnus sur le "Bouchonnois", elle définit grâce à son héroïne ce qui sépare le bon chasseur du mauvais... tout en allant loin dans sa défense des tueurs de Bambi, puisqu'elle justifie la vénerie et toutes les formes "nobles" de chasse à courre.

La force de son cinéma, sans qu'elle le fasse sciemment d'ailleurs, c'est d'obliger des antimilitaristes, des athées, des antiracistes, de regarder des thèses désagréables et contestables, et auxquelles ils n'adhéreront pas une fois le film digéré, sans pour cela refuser d'admettre qu'elle est aussi bonne avocate des pires causes que cinéaste.

"Le Corps sauvage" de Cheyenne-Marie Carron, hymne à la nature et aux hommes libres, est incontestablement un de ses meilleurs films. Comme dans ses précédentes œuvres, les gens qui y parlent, quels que soient leurs points de vue, sont tous honnêtes et disent des choses sensés. C'est là un des plus de son cinéma : personne n'y est une caricature car, selon l'adage de Jean Renoir, "chacun a ses raisons d'agir"

Autre qualité qui perdure chez elle de film en film : elle sait trouver les acteurs qui défendront bec et ongles ses théories. Nina Klinkhamer au physique étrange est vraiment très convaincante. On ne mettra jamais en cause sa capacité de fusion avec la nature, sa connaissance physique de la forêt, son amour des bêtes qu'elle tue.

"Le Corps sauvage" de Cheyenne-Marie Carron est un maillon de plus dans une œuvre incomparable, unique. Il faut qu'elle continue, vaille que vaille et coûte que coûte, car, on le répète : on est persuadé que, bientôt, elle sera reconnue à sa vraie valeur par ses pairs, ce qui lui permettra d'avoir encore plus d'ambition artistique.

Artiste, Cheyenne-Marie Carron en est une à coup sûr, ce qui est une chose bien rare dans le cinéma français.

 

Philippe Person         
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# 15 novembre 2020 : Novembre à Paris

Les 13 novembre (a fortiori quand cela tombe un vendredi) ne seront plus vraiment les mêmes depuis 2015. Nos pensées vont nécessairement vers les victimes et leurs proches de ces attentats. En attendant de pouvoir retourner en concerts, aux terrasses de cafés, partageons un peu de joie au travers de notre sélection culturelle de la semaine.

Du côté de la musique :

"Pursue a less miserable life" de Saffron Eyes
"Reborn" de Aldo Romano
"Dear mademoiselle" de Astrig Siranossian
"Lignes futures" de Brazzier
"Song machine, season one : Strange timez" de Gorillaz
"Mémoire d'un enfant de 300 000 ans" de Imbert Imbert
"Perspectives & avatars" de Laura Perrudin
"Aux amis qui manquent" la 4eme émission de la saison 2 de Listen In Bed
"Frédéric Chopin" de Roustem Saitkoulov
"Beethoven, un nouveau manifeste" de Simon Zaoui
"Any day now" de The Brooks
et toujours :
"Walton, Grisi & Prokofiev : Heroes" de Adrien La Marca
"Noir lac" de David Neerman
"Tonus !" de Old School Funky Family
"Difference and repetition (a musical evocation of Gilles Deleuze" de Palo Alto
"Primevère" de Primevère
"Spirit song" de Simon Moullier
"Untried ways" de Solaris Great Confusion

Au théâtre at home :
avec les captations vidéo de :
"Antigone" de Lucie Berelowitsch
"La vie de Galilée" de Bertold Brecht
"La Nuit des taupes" de Philippe Quesne
"To my only desire" de Gaëlle Bourges
"Cléopâtre in love" de Christophe Fiat et Judith Henry
"Affordable Solution for Better Living" de The´o Mercier et Steven Michel
pour rire et sourire :
"Panique au Plaza" de Ray Cooney
"Oscar" de Claude Magnier
"Shirley & Dino à Marigny"
"Philippe Lelièvre - Givré !"
et un air d'opéra avec "L'Orfeo" de Claudio Monteverdi

Expositions :

découvrir l'exposition commentée "Bacon en toutes lettres" au Centre Pompidou
voir ou revoir l'exposition "Turner, peintures et aquarelles - Collections de la Tate" au Musée Jacquemart-André en vidéo
des visites d'expositions commentées par les commissaires : "Delacroix" au Musée du Louvre "Berthe Morisot" au Musée d'Orsay
découvrir le Musée Nissim de Camondo à Paris
la Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais et à Toulouse au musée d'art contemporain Les Abattoirs
le Musée Albertina de Vienne et l'Alte Nationalgalerie Staatliche à Berlin
le Musée Robert Brady à Cuernavaca au Mexique et le Musée National des Beaux-Arts de Rio de Janeiro

Cinéma :

at home en steaming gratuit et pour tous les goûts :
"Naissance des pieuvres" de Céline Sciamma
"A perdre la raison" de Joachim Lafosse
"Dieu seul me voit "de Bruno Podalydès
"Starbuck" de Ken Scott
"Bébé tigre" de Cyprien Vial
"Un poison violent" de Katell Quillévéré
"Versailles " de Pierre Schoeller

Lecture avec :

"Histoire politique de la roue" de Raphael Meltz
"Inépuisables" de Vivian Gornick
"Kudos" de Rachel Cusk
"Se cacher pour l'hiver" de Sarah St-Vincent
"Histoire navale de la seconde guerre mondiale" de Craig L. Symonds
et toujours :
"Brûler, brûler, brûler" de Lisette Lombé
"Christophe Honoré, les corps libérés" de Mathieu Champalaune
"Dark was the night" de Grégoire Hervier
"Paris-en-fantasy : La légende du Saint-Crââne" de Bret Nephaeus
"Tupinilândia" de Samir Machado de Machado

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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