Brune avait sorti un premier album en 2010. La chronique de Froggy's Delight à l'époque en disait que "chaque morceau avait sa mélodie tantôt dansante, tantôt joyeuse, tantôt guillerette". Sa pop en français nous laissait un bon souvenir, mais, pour être franc, de l'eau avait coulé sous les ponts, et nous n'attendions pas vraiment le retour de Brune.
C'est néanmoins avec plaisir qu'on la retrouve en concert au FGO Barbara, dans le 18ème arrondissement de Paris, pour la présentation de son nouvel album Sombre Animal.
Ce qui surprend en premier, c'est le changement de style. D'une pop guillerette, la jeune femme est passée à un style rock. Certes, on parle d'un rock assez sage, bien élevé, mais néanmoins dynamique. Valentin Montu, qui est à la réalisation du disque, mais accompagne aussi la chanteuse sur scène à la guitare, a emmené Brune vers les territoires de la variété rock eighties. On pense à Kim Wilde ou Kim Carnes, et tout un ensemble de chanteuses blondes de l'époque.
En découvrant sur scène les chansons, plus que le sens véritable des paroles, on saisit des mots qui montre une inspiration littéraire gothique, ou Scoubidou. À force de croiser dans chaque chanson des ténèbres, des vampires ou des zombies, on imagine que, à la fin du concert, Vera va débarquer sur le plateau, arracher le masque de Brune et s'exclamer "Oh ! Madame Pervenche (avec le chandelier dans la bibliothèque)".
En fait, c'est avec son tube de 2010, "Rupture Song", que Brune clôture son set. Même si la variété rock de Brune semble passée de mode, on en retient l'énergie et la belle cohésion du groupe.