A la fin de notre chronique de leur premier album Fortify Your Innocence (2012), nous espérions qu’Erevan Tusk puisse continuer dans la voie d’une musique folk rock aux mélodies pleines de délicatesse, de conserver son innocence et de garder cette pop raffinée et mélodique.
Il aura fallu sept ans, une éternité presque, pour que le groupe donne une suite à ce premier disque, avec au milieu un EP (Growing en 2015) aux nuances électroniques. Du temps est passé mais la musique d’Erevan Tusk n’a rien perdu ni de son charme ni de sa superbe. Elle a juste évolué vers quelque chose de plus électronique, d’un peu plus planant et éthéré mais avec des compositions toujours soignées.
Foreign Lines est plus organique là où Growing était peut-être plus synthétique. Dans tous les cas, nous retrouvons une certaine densité, un sens de l’écriture musicale, des ambiances (ici souvent aériennes), des mélodies finement travaillées et ce souci du détail dans la production. Et puis il y a cette lumière, déjà présente dans Fortify Your Innocence et qui irradie totalement ce Foreign Lines ("Foreign Flags", "Bones and Rainbows", "Zoey", "Treble Chest", "As a Friend", "Salt Swarms"). Une lumière fragile, vacillante parfois, le groupe se perdant quelques fois dans ses intentions, mais reste toujours ces mélodies...
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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