Comédie écrite et mise en scène par Henri Guybet, avec Henri Guybet, Claudine Barjol, Franck Capillery, Christian Dosogne, Loïse de Jadaut et Alain Cerrer.
Avec à l'affiche Henri Guybet, figure incontournable du théâtre de boulevard depuis plusieurs décennies, et, en l'ocurrence, à triple titre, à l'écriture, à la mise en scène et au jeu, nul doute possible.
Son opus s'inscrit sans ambiguïté dans le registre de la comédie de divertissement et son titre explicite - "Un drôle de mariage pour tous" - en annonce le registre et la situation avec une approche inédite puisque ne surfant pas sur le(a) mode du "gay-friendly", il opte pour le "feel-good" dans un microcosme de seniors joviaux avec une intrigue inédite et se paie même le luxe d'un avatar en quadrille du fameux trio vaudevillesque. .
Ainsi, deux retraités usent de la possibilité du mariage entre personnes de même sexe, ce qui suscite des réactions mitigées chez leurs descendants, et ce non pour convoler, sur le tard, en justes noces homosexuelles mais comme un petit arrangement entre amis pour bénéficier, façon "tax planning" tant des économies résultant de la cohabitation que des avantages fiscaux et autres attachés à la conjugalité.
Bon faiseur prenant régulièrement la plume, Henri Guybet connaît les codes du genre et en décline judicieusement la galerie de personnages composée d'un duo comique, (lui même et Franck Capillery en heureux époux), une femme légère, la voisine peu avare de ses charmes et au coeur généreux (Claudine Barjol) et son mari au front couronné (Christian Dosogne), une blonde, la fille psychanalyste psychorigide (Loïse de Jadaut) et un ahuri gaffeur, le fils déstabilisé (Alain Cerrer).
Bien boutiquée avec un humour et un sens de la dérision qui font mouche, la partition mise en scène sans chichis est portée par des comédiens aguerris qui ne cèdent jamais à la facilité du numéro d'acteur et le rire est au rendez-vous pour le plaisir du spectateur.
Mission accomplie. |