Souvent, on prend la plume pour parler d’un album, du retour d’un artiste... D’une chanson, rarement... Et puis, un matin comme un autre, tu en découvres une, et rien qu’avec le titre, forcément elle donne envie "Tutto va bene quando facciamo l’amore" ("Tout va bien quand on fait l’amour"), bah oui ça claque ce titre. En plus, il fait chaud, l’été arrive...

A peine tu l’écoutes, que ton imaginaire te renvoie déjà des images de Vespa, de limoncello, du fanfaron, de week-end à Rome, de coincer la bulle dans la bulle... Et puis, tu écoutes la chanson et la vidéo des potes qui va avec... Bim, la claque ! Et puis tu y reviens tant c’est bon et addict, et au bout d’une semaine, tu t’aperçois que tu l’écoutes plusieurs fois par jour, tu la fais découvrir à tes potes, ta famille, tes amis virtuels, le monde ne doit pas passer à côté.

Au fond de toi, tu te dis, "putain, c’est le tube de l’été, pas de mon été, mais vraiment celui de tout le monde". Cette ritournelle, elle est intergénérationnelle, sans classes sociales, tu imagines qu’elle fera danser autant au dancing du camping qu’au 5 étoiles de la riviera. En plus, je l’aime bien Alex, on s’est rencontré lors d’un concert hommage à Daniel Darc, on a papoté, partagé un verre, et ce mec est gentil. Ce jour là, on a parlé pop. Je ne lui ai pas dit que sa chanson "Ultima canzone" je l’adorais, qu’elle aurait mérité de se vendre par charters Alitalia entiers, et qu’il aurait dû avoir plus.

Quand j’étais ado, j’écoutais essentiellement du rock anglais et de la pop française, alors dans ce petit microcosme indie-popeux, reconnaître que bien avant d’avoir usé mes platines avec les Smiths ou New Order, j’écoutais et fredonnais les ballades italo disco de Valerie Dore, de Pino d’Angio, P.Lion ou de  Matia Bazar.. .bah non, je le gardais comme un secret bien enfoui, trop la honte... Avec le temps, tu commences à t’en taper du regard des autres, et puis Lucio Battisti a été (enfin) réhabilité par l’histoire et Erlend Oye a pondu un génial tube à l’italienne.

"Tutto va bene", c’est un petit bijou de tube italo disco, sans prétention, mais avec l’efficacité de la mélodie évidente, de cette pop légère qui te donne le sourire, te donne envie de bouger, un remède contre la sinistrose ambiante. Il faut dire que la bande des Aline est autour de ça (Arnaud Pilard, Romain Guerret) appuyés par Julien Barthe, rendons à César... et puis n’oublions pas la blondeur glamour et suave de Jo Wedin (allez écouter sa super cover du "Passionfruit" de Drake)...

Tous les ingrédients sont là, les potes, l’été, le soleil, le disco, l’Italie... la bella et dolce vita...et ça fait du bien, même pour seulement 5 minutes. Grazie mille Alex per la canzone e bella vita a lei...Tutto va bene...