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puce Champs d'amours - 100 ans de cinéma arc-en-ciel
Hôtel de Ville  (Paris)  Du 25 juin au 28 septembre 2019

Une affiche haute en couleurs avec le portait de Divine, l'explosive et plantureuse drag queen platine égérie du réalisateur américain John Waters photographiée par Greg Gorman, annonce l'exposition-rétrospective "Champs d'amours - 100 ans de cinéma arc-en-ciel" retraçant l'histoire du cinéma dédié à la thématique homosexuelle présentée - en accès gratuit - à L'Hôtel de Ville de Paris.

"Champs d'amour" en hommage homonymique au film "Un chant d’amour" de Jean Genet et "100 ans" parce que l'année 2019 marque le centenaire du "cinéma arc-en-ciel" dont l'Histoire commence en 1919 en Allemagne avec le film allemand "Autre que les autres" de Richard Oswald.

En sa juste mi-temps, après un demi-siècle de vicissitudes, les émeutes étasuniennes de Stonewall scellent le début du militantisme identitaire avec le choix de l'emblème "arc-en-ciel" qui résulte de l'adoption pour hymne de la chanson de "Over the Rainbow" du film "Le magicien d'Oz" interprété par l'actrice Judy Garland décédée cette même année.

Organisée en collaboration avec la Cinémathèque française et la Mission Cinéma de la Ville de Paris, la(dé)monstration est assurée par le commissaire général Alain Burosse, historien d'art, journaliste et réalisateur, et les co-commissaires Jean-Baptiste Erreca, auteur et réalisateur, Michèle Collery, cinéaste et essayiste, Laurent Bocahut, producteur, et Didier Roth-Bettoni, journaliste et historien du cinéma.

Avec de nombreux extraits de films, affiches, scénarios, photos et archives inédite, ils ont judicieusement élaboré un parcours chrono-thématique éclairé, érudit et sensible - valorisé par la très réussie scénographie de Pascal Rodriguez.

Le cinéma arc-en-ciel, de la marginalité au foisonnement et de l'invisibilité à la reconnaissance officielle

La '(dé)monstration commence, en mezzanine, avec une frise chronologique synthétique et didactique mise en résonance avec les évènements socio-politico-culturels qui scandent la militance LGBTQI+* et l'évolution des moeurs qui surplombe l'immense salle Saint Jean en alcôves et colonnades, dans laquelle se développent, telles des stations christiques, douze sections thématiques placées sous l'égide d'une galerie photographiques de figures notoires du monde du cinéma.

L'enjeu du cinéma arc-en-ciel reflète les préoccupations et revendications des personnes dont l'orientation sexuelle et l'identité de genre ne correspondent pas à celle de la majorité des individus dans une société hétéronormée. Le besoin de visibilité et de reconnaissance, parfois doublée d'une quête identitaire, s'est heurté à la répression sociale avec l'interdiction légale de l'homosexualité auquel correspond la pratique de la censure cinématographique qui a la vie dure, tel pour récemment pour le film "Boy Erased" de Joël Edgerton.

L'implicite transgressif et le registre de caricature et/ou du travestissement avec son panorama de folles, travestis et drag-queens constituaient des procédés "acceptables" pour en détourner les foudres avant que "toutes les amours du monde" accèdent à la libre expression dans le 7ème art.

Du chef d'oeuvre au navet, du commercial à l'expérimental en passant par le militant, du long métrage au court, du documentaire à la fiction en passant par le biopic, de l'undergound au salles ayant pignon sur rue, le cinéma arc-en-ciel investit tous les genres cinématographiques.

Ces "champs d'amours" s'expriment du drame à la comédie en passant par la romance, du réalisme à l'évanescent et au trash en passant par l'érotico-pornographie présentée dans une salle "Enfer" avec trois oeuvres originales conçues spécialement pour l'événement réalisées par la plasticienne et auteure de bande dessinée française Olivia Clavel membre fondatrice du groupe Bazooka qui collabore au mensuel féministe satirique Siné Madame.

Les années 60 et l'évolution des moeurs annoncent un foisonnement créatif sans précédent, tant de jeunes réalisateurs tel Rainer Werner Fassbinder que de cinéastes reconnus dont la triade transalpine Visconti/Fellini/Pasolini.

Et depuis les années 2000, les films arc-en-ciel s'inscrivant résolument au box-office s'illustrent dans les compétitions généralistes nationales et internationales, ainsi avec en 2013, "La vie d’Adèle" d’Abdellatif Kechiche récompensé par Palme d’Or à Cannes, en 2017 la césarisation et le Grand Prix du Festival de Cannes pour "120 battements par minute" de Robin Campillo en 2017 et le triplement oscarisé "Moonlight" de Barry Jenkins, et la palme du scénario à Cannes en 2019 pour "Portrait de la jeune fille en feu" de Céline Sciamma.

Le cinéma arc-en-ciel est également devenu un cinéma de genre qui fait l'objet de festivals et de récompenses dédiées dont le Teddy Award décerné depuis 1987 dans le cadre de la Berlinale, qui a été attribué à "Tomboy" de Céline Sciamma en 2011 et au multi-récompensé "Une femme fantastique de Sebastian Lelio en 2017, et depuis 2010 avec la Queer Palm du Festival de Cannes.

L'exposition propose également, et entre autres, un focus sur le "Gai Paris" capitale des plaisirs, ainsi que de bienvenus mini focus sur des artistes tels Coccinelle et Joe Dallesandro, acteur fétiche d'Andy Warhol et Paul Morrissey, des cinéastes à l'oeuvre plus confidentielle comme les anglo-saxons Derek Jarman et Kennet Anger.

Ainsi que sur la première vague de réalisatrices traitant des thématiques féministes et lesbiennes avec Barbara Hammer, versée dans la recherche formelle, Ulrike Ottinger, la "reine de l'underground berlinois" et Chantal Akerman, et la comédienne Delphine Seyrig à l'affiche de plusieurs films des deux dernières.

Indispensable à ne pas rater.

 
* acronyme de lesbien, gay, bisexuel, transgenre, queer, intersexe et + pour autres

Crédits photos : MM


MM         
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