Si son groupe d’origine Melon Galia doit son statut assez culte en Belgique à un split rapide en 2004 (3 EPs et un album prometteurs), Samir Barris avait alors rebondi très vite en proposant deux albums solo qui en firent une valeur montante de la scène francophone.

Le voilà de retour avec un nouveau disque, Fin d’été qui vient tout juste de sortir, composé de treize titres dans lesquels il convoque ni plus ni moins des auteurs comme Barbara, Ronsard, Hugo, Beaudelaire, Mallarmé ou encore Verlaine. Il faut beaucoup de toupet mais surtout beaucoup de talent pour faire cohabiter tout ce petit monde avec ses chansons.

Une seule écoute, celle du premier titre, "Le fil", coécrite avec Chloé Lacan, suffit à se convaincre qu’il est des choix qui relèvent plus de l’évidence sereine que de l’égo prétentieux. Certaines chansons se limitent à des guitares-voix très réussies, d’autres sont accompagnées de chœur et de divers instruments. Différents thèmes sont abordés dans les chansons de Samir Barris, du deuil au manque en passant par le regret et la vieillesse.

Fin d’été est un album acoustique, sobre et élégant, un disque de chansons françaises comme on les aime sur lequel on retrouve une belle reprise de Barbara. Son auteur s’affirme comme un poète ou plutôt un transmetteur de poésie musicale qui mérite d’être (re)connu à sa juste valeur.