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puce L'Animal imaginaire
Théâtre de la Colline  (Paris)  septembre 2019

Spectacle conçu et mis en scène par Valère Novarina, avec Edouard Baptiste, Julie Kpéré, Manuel Le Lièvre, Dominique Parent, Agnès Sourdillon, Nicolas Struve, René Turquois, Vales Bedfod, Valérie Vinci et le musicien Christian Paccoud.

Si l'on connaît le théâtre de Valère Novarina, "L'Animal imaginaire" constituera une somme de près de trois heures synthétisant son travail, reprenant des éléments de ses mises en scène passées, avec utilisation de ses peintures qui constituent l'essentiel du décor et peuvent se déplacer sur scène au gré du spectacle.

Sans forcément être surpris, on sera, comme toujours, ébahi devant ce flot de paroles, cette imagination hors du commun et par toutes les fulgurances contenues dans ce magma en fusion poétique avec ses colères et ses clins d’œils, son humour et son auto-dérision.

Pour ceux qui entreraient pour la première fois dans l'oeuvre du dramaturge, "L'Animal imaginaire" n'est pas forcément la meilleure des initiations, du moins sur la durée.

Car ce flux langagier nécessite d'être apprivoisé, d'être canalisé, d'être ingéré ét digéré. Si le néo-Novarinien est pris dans le jeu, il finira vidé, KO dans ce chaos de mots, de sentences, d'énumérations. Il peut tout aussi bien décrocher.

On lui conseillera d'aller jusqu'au bout de ses forces et de ne pas hésiter à quitter la salle s'il craque : de toute façon, mieux vaut vivre deux heures sur trois de ce théâtre total que l'intégralité de bien des pièces confortables qui pullulent sur les scènes.

Entre monologues et chansons, défilés et assemblées d'acteurs, toutes les formes sont possibles dans ce théâtre hors pair.

On pense à Raymond Roussel pour la construction du texte, à Raymond Queneau ou Jean Tardieu pour les inventions langagières, aux Grecs pour les choeurs, aux Orientaux pour le goût des formules, aux Classiques pour l'épique, aux poètes et aux philosophes de tous temps pour les considérations sur la vie, la mort, la parole. On pourra même y voir des allusions bibliques (comme le sacrifice d'Abraham ou la planche de la croix du crucifié).

De "l'Animal imaginaire", on retiendra une chanson farceuse, sur laquelle, s'il recherchait la pure efficacité, Novarina aurait dû clôturer sa session : "L'homme n'est pas bon ! Oh Non ! L'homme n'est pas bon !".

Et pourtant, l'auteur finira par une prière pour ceux qui ont existé (ou pas). C'est là, le paradoxe : l'homme, cet animal, n'est peut-être pas humain, mais il est le seul capable d'humanité.

Comme toujours les acteurs-chanteurs, accompagné par Christian Paccoud à l'accordéon quand ils chantent, portent haut la verve novarinienne. Ils disent ces textes nouveaux ou anciens avec une maîtrise étonnante quand on sait leur difficulté technique.

Pas un ne fourche quand il s'embarque dans l'exercice d'équilibriste qu'est la tirade novarinienne. Chapeau donc à Edouard Baptiste, Julie Kpéré, Manuel Le Lièvre, Dominique Parent, Agnès Sourdillon, Nicolas Struve, René Turquois, Valès Bedfod et Valérie Vinci.

Ils semblent tous combattifs et concernés pour incarner moult personnages de cette comedia dell'arte post-moderne. Rien n'est mécanique chez eux et ils tirent tous leur épingle du jeu en énonçant incongruités et saillies.

Si l'on est aguerri au sport de combat qu'est le théâtre de Valère Novarina, "L'Animal imaginaire" apparaîtra comme l'un de ses exercices de style parmi les plus réussis.

 

Philippe Person         
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# 15 novembre 2020 : Novembre à Paris

Les 13 novembre (a fortiori quand cela tombe un vendredi) ne seront plus vraiment les mêmes depuis 2015. Nos pensées vont nécessairement vers les victimes et leurs proches de ces attentats. En attendant de pouvoir retourner en concerts, aux terrasses de cafés, partageons un peu de joie au travers de notre sélection culturelle de la semaine.

Du côté de la musique :

"Pursue a less miserable life" de Saffron Eyes
"Reborn" de Aldo Romano
"Dear mademoiselle" de Astrig Siranossian
"Lignes futures" de Brazzier
"Song machine, season one : Strange timez" de Gorillaz
"Mémoire d'un enfant de 300 000 ans" de Imbert Imbert
"Perspectives & avatars" de Laura Perrudin
"Aux amis qui manquent" la 4eme émission de la saison 2 de Listen In Bed
"Frédéric Chopin" de Roustem Saitkoulov
"Beethoven, un nouveau manifeste" de Simon Zaoui
"Any day now" de The Brooks
et toujours :
"Walton, Grisi & Prokofiev : Heroes" de Adrien La Marca
"Noir lac" de David Neerman
"Tonus !" de Old School Funky Family
"Difference and repetition (a musical evocation of Gilles Deleuze" de Palo Alto
"Primevère" de Primevère
"Spirit song" de Simon Moullier
"Untried ways" de Solaris Great Confusion

Au théâtre at home :
avec les captations vidéo de :
"Antigone" de Lucie Berelowitsch
"La vie de Galilée" de Bertold Brecht
"La Nuit des taupes" de Philippe Quesne
"To my only desire" de Gaëlle Bourges
"Cléopâtre in love" de Christophe Fiat et Judith Henry
"Affordable Solution for Better Living" de The´o Mercier et Steven Michel
pour rire et sourire :
"Panique au Plaza" de Ray Cooney
"Oscar" de Claude Magnier
"Shirley & Dino à Marigny"
"Philippe Lelièvre - Givré !"
et un air d'opéra avec "L'Orfeo" de Claudio Monteverdi

Expositions :

découvrir l'exposition commentée "Bacon en toutes lettres" au Centre Pompidou
voir ou revoir l'exposition "Turner, peintures et aquarelles - Collections de la Tate" au Musée Jacquemart-André en vidéo
des visites d'expositions commentées par les commissaires : "Delacroix" au Musée du Louvre "Berthe Morisot" au Musée d'Orsay
découvrir le Musée Nissim de Camondo à Paris
la Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais et à Toulouse au musée d'art contemporain Les Abattoirs
le Musée Albertina de Vienne et l'Alte Nationalgalerie Staatliche à Berlin
le Musée Robert Brady à Cuernavaca au Mexique et le Musée National des Beaux-Arts de Rio de Janeiro

Cinéma :

at home en steaming gratuit et pour tous les goûts :
"Naissance des pieuvres" de Céline Sciamma
"A perdre la raison" de Joachim Lafosse
"Dieu seul me voit "de Bruno Podalydès
"Starbuck" de Ken Scott
"Bébé tigre" de Cyprien Vial
"Un poison violent" de Katell Quillévéré
"Versailles " de Pierre Schoeller

Lecture avec :

"Histoire politique de la roue" de Raphael Meltz
"Inépuisables" de Vivian Gornick
"Kudos" de Rachel Cusk
"Se cacher pour l'hiver" de Sarah St-Vincent
"Histoire navale de la seconde guerre mondiale" de Craig L. Symonds
et toujours :
"Brûler, brûler, brûler" de Lisette Lombé
"Christophe Honoré, les corps libérés" de Mathieu Champalaune
"Dark was the night" de Grégoire Hervier
"Paris-en-fantasy : La légende du Saint-Crââne" de Bret Nephaeus
"Tupinilândia" de Samir Machado de Machado

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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