Je vais commencer cette chronique en te parlant d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent assurément pas connaître et d’un monde bien mal connu et c’est dommage.
Tout commence alors pour un gamin (il n’est pas encore majeur) qui fait ses armes au sein du proto-groupe de la fusion française THC, groupe méconnu, à tort, et où on retrouve Marlon (qui réalise les albums de -M- et Brigitte), Shalom (DJ pour -M- entre autre) et Ark (figure de l’électro underground parisien) et ce petit monde assurera les premières parties de FFF, rien que ça !
Notre artiste du jour s’associera à Fred Lansac, premier DJ des Svinkels dans un duo nommé Les Professionnels qui sortira un album méconnu et qui, selon les dires des connaisseurs, est incroyable d’énergie et d’innovation. Il intègre l’écurie Palace, du MC qui monte A2H et sortiront un mini album.
Puis il intègre les Svinkels, tu sais "je veux réveiller le punk qui est en moi", et notre trublion se retrouvera dans des projets surprenants et qualitatifs : Lucky Boy de DJ Mehdi, c’est lui, le morceau de house culte de ARK et de Mr Oizo, c’est lui, "Sucubz" c’est encore lui. Il fera des voix pour Sébastien Tellier et des live avec Juan Rozoff, le pape du funk français.
Un beau jour, le masque tombe ! Fini les Abbé Xanax ou Monsieur Xavier ! Il sera Xavier. En toute simplicité. Et il nous offre, après des années à le laisser mûrir, son premier album : Sprayed Love.
Autant te dire que cela sonne, les cuivres ouvrent l’album, on y retrouve du funk, de la soul, du groove et de la douceur, "Amy" est d’ailleurs pour cela un très bel exemple. Mais avant tout, l’album commence par un titre funky et hip-hop "Fist Fucking" où A2H vient glisser un petit couplet. On retrouve les influences de Sly Stone, Al Green ou encore la nonchalance d’un Nate Dogg. J’en veux pour exemple "I Won’t tell you" ou "Groenland".
Xavier ne nous offre pas des morceaux à la manière de… Non, il nous offre SA musique qui s’en inspire.
On retrouve des guitares électriques qui s’envolent sur "Xan Airline", presque country (celles de Waxx) sur "The Lost Boy" et "Day is gone". Et puis des guitares empruntées à Funkadelic pour s’exploser la tête avec Gérard Baste sur "On sort encore", qui est pour moi, un morceau qui envoie du bois, comme on dit.
On peut se demander qui est ce type, et "Bianca Jane" et "Enfer et damnation" ne feront que renforcer cette question. Clairement, je m’attendais à un album à la Svinkel (que j’ai découvert lors d’un morceau avec les Parabellum) et boum, j’en ai pris la tronche ! Mais quel album !
Xavier démontre une bonne fois pour toute qu’il est un vrai musicien, au même titre que la crème des musiciens parisiens venus jouer sur cet album, en live. Ils ne se sont pas trompés. On entend la qualité, le travail et surtout le plaisir que Xavier a pris à faire cet album.
Je ne peux que conseiller d’y prêter une oreille attentive et avec chance tu entendras même le cri d’un Xantosaurus ! Si si !
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
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