Vincent David est un musicien complet à la fois saxophoniste, compositeur et chef d’orchestre. Il se produit en soliste avec des orchestres tels l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre national de Strasbourg, l’Orchestre National de Montpellier, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, l’Orchestre Philharmonique d’Helsinki, le National Taiwan Symphony Orchestra, l’Orchestre Philharmonique de Stuttgart, l’Orchestre de la Suisse Romande... Il est à la genèse de nombreuses créations dont Troisième Round, La fuite et son ombre, L’incandescence de la bruine de Bruno Mantovani, Dialogue de l’ombre double de Pierre Boulez, Trame XIII de Martin Matalon, SPP, Un lieu verdoyant de Philippe Leroux, L’Allegro Chirurgo de Mauro Lanza ou Délivrance d’Andrea Cera.

Son instrument est au cœur de ses compositions que cela soit en solo comme Sillage pour sax soprano, "In Pulse" et "Éclats d’échos" pour sax alto, en sonate avec piano comme "Mirages" pour saxophone soprano et piano, "L’éveil de la toupie" ou "Nuée Ardente" pour saxophone alto et piano, en quatuor, en ensemble, en Concerto pour saxophone, ou dans une esthétique plus jazz.

Sont regroupées dans ce disque les pièces : Mirages, Éclats d’échos, Nuée Ardente, Échos éclatés et In Pulse, interprétées par le compositeur lui-même, Sébastien Vichard et Julien Le Pape au piano, Nicolas Crosse à la contrebasse et Éric Echampard à la batterie.

La musique du saxophoniste Vincent David est virtuose. Elle joue avec les différents effets (techniques, de timbres...) que permettent les saxophones. Le rythme, l’énergie, la pulsation y tiennent une place importante. Elle évoque une descendance d’une certaine école française avec Roger Boutry, Henri Dutilleux, Henri Tomasi ou un impressionnisme moderne.

Le très bel "In Pulse" est comme un tourbillon aux éclats pointillistes où le saxophone joue aux percussions, "Mirages" offre des couleurs comme des références musicales, "Éclats d’échos" et "Échos éclatés" se répondent, entrent en résonnances avec ces notes en triton, et "Nuée Ardente" est chargée d’électricité.

Des œuvres rythmées, denses, utilisant les possibles du saxophone, un certain lyrisme apollinien mais jamais dénuées de poésie.