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Don Winslow  (Editions Harper Collins France)  octobre 2019

Don Winslow, auteur que j’adore, aura passé quatorze années à l’écriture de sa formidable trilogie débuté avec La griffe du chien, suivi de Cartel et se terminant aujourd’hui avec le dernier volet, La frontière, édité chez Harper Collins France.

Né à New-York en 1953, Don Winslow a été détective privé avant de devenir un auteur majeur du thriller américain. Il est l’auteur de 19 romans traduits dans une vingtaine de langues, l’un, Cartel étant en cours d’adaptation au cinéma par Ridley Scott.

Le premier volet de sa trilogie (trilogie que je vous conseille vivement) fut rapidement considéré comme le plus grand roman autour de la drogue. Il est un roman magistral autour de la guerre américaine contre les narcotrafiquants sud-américains qui mêle fiction et réalité des trafics, intégrant les guerres intestines et les corruptions mutuelles. On y découvrait deux hommes, Art Keller, an ancien soldat du Vietnam devenu agent de la DEA et un narco trafiquant en pleine ascension dans un cartel, Adan Barrera. L’ouvrage couvrait le dernier quart du 20ème siècle.

Dix ans après ce premier volet, Don Winslow nous proposait un second ouvrage, Cartel, aussi passionnant que le premier, couvrant la période allant du début du 21ème siècle jusqu'à 2014. Dans ce second volet, on retrouvait les protagonistes du précédent ouvrage, l’agent américain Art Keller et le narco trafiquant Adan Barréra. Don Winslow revenait alors avec un livre encore plus puissant que le précédent pour nous dévoiler la montée en puissance des narco-empires. La guerre de la drogue repartait de plus belle entre Keller et Barrera.

La frontière, qui vient de sortir, reprend là où l’auteur nous avait laissés dans l’ouvrage précédent pour nous embarquer jusqu’en 2017. Art Keller, ancien agent de la DEA, est recruté par le sénateur républicain O’Brien pour participer à une opération officieuse au Guatemala : aider le cartel du Sinaloa, dont la mainmise sur le Mexique assure un semblant de stabilité à la région, à se débarrasser d’une organisation rivale sanguinaire, Los Zetas. La rencontre organisée entre les dirigeants des deux cartels tourne au bain de sang : les trafiquants s’entretuent et le parrain du Sinaloa disparaît. Quand O’Brien propose à Keller de prendre la tête de la DEA, il y voit l’occasion de lutter contre les organisations qui sèment la mort en Amérique. Il accepte.

L’ensemble représente donc une trilogie mais chaque ouvrage peut parfaitement être lu de façon indépendante sans que cela ne gêne la lecture. On peut donc tout à fait lire La frontière sans avoir lu les deux ouvrages précédents. Le plaisir de lecture demeurera et vous invitera sûrement à aller vous pencher sur les deux tomes précédents. Maintenant, il est quand même conseillé, pour mieux apprécier l’œuvre immense construite en quinze ans par l’auteur, de lire la trilogie d’autant plus que les deux premiers volumes existent au format poche.

Avec cet ouvrage, Don Winslow nous montre parfaitement que pour mettre fin au trafic de drogue, il ne suffit pas de chercher à éliminer ceux qui sont à la tête des cartels. L’expérience d’Art Keller avec Adan Barrera l’a parfaitement montré. En effet, cette entreprise est beaucoup plus complexe car elle nécessite de s’attaquer aux racines du mal, à ses ramifications multiples et à ses collusions nombreuses avec des organismes que l’on n’imaginait pas.

Ce que nous raconte l’auteur, au travers d'une fiction particulièrement proche de la réalité, ce sont les liens qui existent entre ces cartels et la finance mondiale mais aussi avec certains hommes politiques. On savait et on imaginait que drogue et trafic de corruption allaient de paire mais on était loin d’imaginer le rôle joué par ces cartels (et leurs nombreuses liquidités) lors de la crise financière mondiale de 2008, cartels qui sont venus en aide aux banques américaines à cours de liquidités.

C’est donc aussi un ouvrage à la dimension politique que nous propose Don Winslow, ce qui ne nous surprend pas puisque les précédents l’étaient déjà. Au travers de cette fiction fortement teintée de réalisme, on voit bien que l’auteur maîtrise parfaitement son sujet et a dû faire de nombreuses recherches concernant les trafics de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis.

Don Winslow n’oublie pas d’égratigner les hommes politiques américains (on pense évidemment à Donald Trump pour l’un des personnages du roman particulièrement corrompu). Don Winslow conclut donc avec talent l’épopée d’Art Keller avec un réquisitoire sans appel contre la gestion corrompue de la guerre anti-drogue par les gouvernements en place.

Alors voilà, je ne me suis pas surpris à avoir adoré ce nouvel ouvrage de Don Winslow qui, dans la lignée des deux précédents, fait couler beaucoup de sang et de larmes en même temps que coulent à flots les dollars engendrés par le trafic de drogue. La plume de Don Winslow fait toujours mouche, percutante et acérée, réaliste et précise, elle vaut tous les essais sociologiques sur le trafic de drogues dans le monde.

Don Winslow fait donc partie à mes yeux des grands auteurs de polar américain au même titre qu’un certain James Ellroy qui s’apprête à sortir bientôt un nouvel ouvrage dont je ne manquerai pas de vous parler bientôt sur le site.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :
La chronique de "Le prix de la vengeance" du même auteur

En savoir plus :
Le site officiel de Don Winslow
Le Facebook de Don Winslow


Jean-Louis Zuccolini         
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