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Interview  (Villa Perrotte, Dieppe)  samedi 24 août 2019

Lau Ngama, la vie devant soi

Résolument tournée vers la promotion des très jeunes artistes émergents pour cette récolte normande 2019, j’ai fait appel au professeur de mes jeunes années en classe musique du Lycée Jeanne d’Arc de Rouen, Emmanuel Thiry. Qui mieux que ce Jazz Man Teacher hors normes chargé de former et de cultiver tel un jardinier les musiciens en herbe qui voudraient se destiner à une carrière, pourrait me donner le nom de la perle de ses dernières années de promotion ? Il n’a pas hésité longtemps et m’a transmis un nom, un contact en me confiant tout le potentiel qu’il a perçu. Des interprètes il y en a tellement, mais des auteurs compositeurs si peu…

A l’aveugle, mais en toute confiance en tant qu’ancienne élève attentive et obéissante, je décide de proposer à Lau Ngama une occasion de présenter en exclusivité au public de Froggy’s Delight son univers, son personnage, sa voix.

Enthousiaste, elle a tout de suite voulu conserver un maximum de mystère, montrer un peu mais pas trop, attendre le jour J pour avoir nos réactions à chaud. Déjà d’une apparente assurance, elle ne divulgue que le strict nécessaire pour créer l’effet "wahou" tant à la mode.

"Scotchés", voilà ce que nous étions donc tous à l’arrivée de Lau à la villa Perrotte à la fin de cette longue journée de sessions. Impressionnante Lau, atypique Lau, d’abord timide, c’est une fois confortablement installée avec sa guitare que cette grande jeune femme a discrètement lutté contre l’appréhension de cette première fois et nous a tous surpris comme elle l’espérait.

Une voix forte et fragile à la fois porte des paroles engagées, loin du miel des histoires d’amour mélancoliques que l’on pourrait attendre d’une si jeune artiste. Mais la vie forme les tempéraments à son gré et les épreuves ont amené Lau à la musique pour évacuer les colères.

Après un bac Théâtre Arts dramatiques, cette élève de l’EMIJ (école de musique d'impro jazz d'Elbeuf) prend sa carrière en main et a occupé la scène dès la rentrée lors de la deuxième édition du M Festival à la Friche Saint Lucien à Rouen, après avoir fait la première partie du groupe Swan en avril dernier.

Cette session Froggy’s Delight, Lau l’a perçoit comme un tremplin pour donner une bonne raison à son public à venir de faire fructifier la cagnotte Leetchi qui lui permettra de pouvoir monter un premier EP prometteur.

Maintenant que l’on a compris le dessin, raconte-nous les couleurs, Lau.

Lau Ngama : Je crois que j’ai toujours chanté, je ne me souviens plus quand j’ai commencé. A l’âge de 8 ans, j’ai décidé d’apprendre à jouer de la guitare seule. Et dès que j’ai su me débrouiller, j’ai écrit mes propres chansons pour exprimer mes problèmes. J’avais écrit une chanson sur le harcèlement scolaire qui m’arrive encore de jouer aujourd’hui. On peut dire que qu’il s’agissait de chansons thérapeutiques.

Quels sont les artistes qui influencent ton travail lorsque tu écris ?

Lau Ngama : J’écoute beaucoup Brel, Edith Piaf. Toute la variété française classique est une inspiration pour moi. Pour les voix, c’est plutôt Aretha Franklin, Nina Simone, et beaucoup Emy Winehouse.

Une des chansons a eu du mal à sortir tout à l’heure, on ressentait l’émotion, peux-tu nous expliquer pourquoi ?

Lau Ngama : Je m’intéresse beaucoup à l’égalité homme femme. Je pense que l’on est tous touché par le harcèlement et les stéréotypes. Dans la rue ou le milieu professionnel, ça me met vraiment en colère. J’ai un petit frère et je me rends compte que les hommes sont aussi victimes de beaucoup de stéréotypes. Cette chanson exprime le sentiment d’injustice que je ressens dans cette société où l’on juge beaucoup, où l’on cherche à mettre les gens dans des cases.

Et les autres titres prêts pour un album traitent également de ces sujets de société ?

Lau Ngama : Non pas du tout, je garde l’aspect médicament de la musique. Elle me soigne. La dizaine de titres qui sont prêts pour un éventuel album traitent des sujets très blues de la vie. Les périodes de déprimes… Par exemple, la chanson "Coquelicot" interprétée pour Froggy’s tout à l’heure a été écrite il y a quinze jours, suite au décès de ma grand-mère qui me disait souvent qu’un coquelicot était très fragile car quand on l’arrache du sol, il va commencer à faner et mourir en quinze minutes. C’est l’impression que j’ai eu quand elle est partie et j’ai eu besoin de retranscrire ce sentiment. J’ai écrit cette chanson très vite et j’ai profité de l’occasion de la session pour la faire découvrir.

Tu viens à peine d’avoir ton bac, à 18 ans en 2019 on rêve de quoi ?

Lau Ngama : De ne pas choisir. J’ai obtenu un bac Théâtre, j’aime cela autant que la musique alors j’aimerais ne pas choisir et l’idéal ce serait de pouvoir participer à des comédies musicales. Mais je me laisse du temps pour aller au bout de mon projet solo, essayer de faire aboutir un album pourquoi pas.

Lau Ngama, comme une foule d’autres très jeunes artistes, n’a besoin que de lieux où aller chercher son public et de rencontres artistiques qui feront éclore son projet. Elle fait déjà preuve de maturité et de recul sur son processus artistique. Nous la retrouverons je l’espère très bientôt sur les scènes normandes.

Retrouvez Lau Ngama
en Froggy's Session
pour 3 titres en cliquant ici !

 

En savoir plus :
Le Facebook de Lau Ngama

Crédits photos : Bérengère Guyot


Mélanie Martin         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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