Tout commence lorsque Daphné Guillemette décide de retracer son arbre généalogique. Elle savait déjà qu’un de ses ancêtres avait été assassiné en 1923 dans le bois de Blacourt dans l’Oise. Sa grand-mère lui en avait un peu parlé, mais elle-même à cette époque était enfant, et ce n’est pas le genre d’histoire qu’on aime raconter aux enfants.

Le Crime de Blacourt n’était pas destiné à être édité. Daphné souhaitait explorer ce mystère familial, éclaircir les éléments manquants de la mémoire de sa grand-mère.

En se replaçant au début du siècle dernier grâce aux nombreux documents conservés aux archives départementales de Beauvais qu’elle récupère, ainsi que les témoignages, c’est tout naturellement que cette histoire voit le jour. Après avoir obtenu l’encouragement et l’aval de ses proches, elle se décide à éditer Le Crime de Blacourt. Daphné n’en est pas à son premier roman, mais comme beaucoup d’auteurs amateurs, ils restent au fond des tiroirs.

Sa plume précise et à l’aise avec le genre policier, nous fait espérer que la talentueuse normande reprendra au plus vite ses précédents tapuscrits ou d’écrire de nouvelles aventures, car elle a su nous transporter dans une autre époque. On entend le feu de cheminé crépiter, le froid des longs hivers d’antan nous saisir.

Daphné nous emmène dans cette aventure grâce à un commissaire entièrement imaginé, que l’on prend très rapidement en sympathie. Nous retrouvons l’univers des polars de Georges Simenon avec le commissaire Maigret. La romancière enquêtrice nous offre un moment de lecture riche et passionnant.

Alors si vous vous promenez dans le bois de la commune de Blacourt, vous pourrez trouver la stèle du garde-chasse Clovis Lambert, l’aïeul de Daphné Guillemette.