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Richard lloyd Parry  (Editions Sonatine)  février 2020

Le voilà le premier grand coup de cœur de ce début d’année 2020 et il se trouve là où je ne l’attendais pas. J’ai dévoré cet ouvrage qui au premier regard m’attirait beaucoup, sans imaginer une seule seconde qu’un ouvrage relatant l’enquête d’un fait divers pourrait me passionner autant. J’ai pris le même plaisir que j’avais pris en lisant l’ouvrage Laetitia d’Ivan Jablonka.

Et ce sont les éditions Sonatine qui nous proposent cet excellent ouvrage, eux qui nous habituent à nous servir des thrillers efficaces se font aussi remarquer par cette enquête autour d’un meurtre dans la mégapole tokyoïte.

A la baguette de cette enquête, un journaliste chevronné, Richard Lloyd Parry, écrivain et correspondant britannique à l’étranger, est le rédacteur en chef Asie du Times of London, basé à Tokyo. Il a couvert 27 pays, notamment l’Afghanistan (il a participé à la traque de Ben Laden), la Thaïlande, la Corée du Nord (où il fut arrêté en 2010) et le Japon (pour interroger en 2011 les victimes de Fukushima).

En 2000, l’été de ses 21 ans, Lucie Blackman, une jeune anglaise venue s’installer récemment au Japon avec une copine, travaille dans un bar à hôtesses du district de Roppongi, quartier chaud de Tokyo, lorsqu’elle disparaît sans laisser de traces. Ses parents lancent alors une vaste campagne de mobilisation pour la retrouver. L’enquête des autorités japonaises est bien vite sujette à caution. On découvre alors que la police a beaucoup perdu de temps au début de l’enquête, ce qui n’a rien arrangé.

Richard Lloyd Paris se passionne alors pour cette affaire et s’immerge dans le Tokyo interlope, où il ira de surprise en surprise. Espionné, menacé, attaqué en justice, rien ne l’arrêtera dans sa recherche de la vérité. Il va d’abord s’intéresser à la personne de Lucie pour mieux savoir qui elle fut. Une partie de l’ouvrage nous raconte sa naissance, son enfance dans une famille issue de la classe moyenne.

Ses parents divorcent, chacun rendant l’autre responsable de l’échec de leur union. L’auteur prend soin aussi de nous parler de sa sœur et de son frère. Il nous explique aussi le cheminement de Lucie jusqu’au Japon, son boulot d’hôtesse de l’air au départ, des dettes qui s’accumulent qui la poussent à s’engager dans ce club de nuit dès son arrivée à Tokyo.

Il prend soin ensuite de nous décrire le quartier de Roppongi, ses bars à hôtesses étrangères et des relations particulières qu’elles entretiennent avec leurs clients.

Au terme de ses investigations, il nous rapporte un document époustouflant sur les aspects les plus sombres et les moins connus de l’âme japonaise, depuis l’industrie du sexe jusqu’au fonctionnement sidérant de la justice japonaise. Il relate l’impact dévastateur du meurtre sur la famille de Lucie, déchirée par la tragédie, et la manière radicalement différente dont les parents ont réagi face à ce drame. Le père de Lucie se révèle être un personnage assez complexe. Assez énigmatique, il ne dévoile que très peu ses sentiments en public. Il cherche néanmoins par tous les moyens à sortir de l’ignorance de ne pas savoir ce qui est arrivé à sa fille, déployant tout ce qu’il peut pour la retrouver et dépensant beaucoup d’argent.

Au bout de sept mois, le corps de Lucie est retrouvé. L’enquête se dirige alors vers un homme particulièrement riche qui possède un superbe appartement en bord de mer. Très vite arrêté, il sera jugé en 2001 pour viol et meurtre. Et on apprend alors que dans la justice japonaise, l’aveu est important et l’homme d’affaire n’est pas décidé à avouer même s’il n’évitera pas la prison à perpétuité.

La découverte du corps et la confirmation de la mort de Lucie auront évidemment des conséquences sur sa famille déjà fragile, sa sœur finissant dans une unité psychiatrique quand son frère sombra dans une terrible dépression.

L’ouvrage nous dévoile une histoire sociale et économique du Japon, en particulier celle des immigrants coréens touchés par le racisme, mais aussi du peuple japonais dans son ensemble caractérisé par l’importance des sectes, le poids des nationalistes et le rôle donné à la presse et à la politique dans les affaires de mœurs criminelles. C’est aussi un reportage magistral et profond sur la dépravation de l’homme, la difficile recherche de la justice et la façon dont nous gérons les décès injustifiés de ceux que nous aimons.

Alors voilà dévorer les ténèbres est un énorme bouquin, un ouvrage bluffant sur une enquête hors norme qui nous permet de découvrir un pays et une ville que l’on ne connaît pas. Tokyo est une mégapole incroyable, que l’on découvre ici sous un autre jour.

 
 

Jean-Louis Zuccolini         
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# 24 mai 2020 : Culture pour tous !

Toujours pas de festival, de théâtre, de concert, et autres ouvertures de lieux de réjouissances diverses sinon quelques passe droits pour les amis de Manu. En espérant que tout rentre dans l'ordre et que l'on retrouve le plaisir du spectacle vivant bientôt. Soyez prudents, sortez couverts et restez curieux !

Du côté de la musique :

Interview de Roman Rappak autour de son nouveau projet Miro Shot
"Par défaut" de Antoine Hénaut
"Three old words" de Eldad Zitrin
"Night dreamer direct to disc sessions" de Gary Bartz & Maisha
"Mareld" de Isabel Sörling
"Miroir" de Jean Daufresne & Mathilde NGuyen
"Self made man" de Larkin Poe
"Notre dame, cathédrale d'émotions" de Maitrise Notre Dame de Paris
"Enchantée" de Marie Oppert
"Miroirs" de Quintet Bumbac
et toujours :
"Chante-nuit" de Facteurs Chevaux
"9 songs" de Pierre
"Sex education" de Ezra Furman
"Cage meet Satie" de Anne de Fornel et Jay Gottlieb
Interview de Batist & the 73' réalisé à l'occasion de son live Twitch dont des extraits accompagnent cette entretien
"Hundred fifty roses" de Dune & Crayon
"F.A. Cult" de Hermetic Delight
"Love is everywhere" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Hum-Ma" de Les Enfants d'Icare
"Spirals" de Sébastien Forrestier

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Frida jambe de bois" de Pascal Rinaldi en vidéo
le diptyque Arne Lygre mis en scène par Stéphane Braunschweig :
"Je disparais" en vidéo
"Rien de moi" en vidéo
des comédies :
"Alors on s'aime"
"L'Appel de Londres"
"Hier est un autre jour"
du divertissement :
"On ne choisit pas sa famille"
"Double mixte"
du vaudeville avec "Le Système Ribadier"
du côté des humoristes :
"François Rollin - Colères"
"La Teuf des Chevaliers du fiel"
"Franck Duboscq - Il était une fois"
Au Théâtre ce soir :
"Le canard à l'orange"
"Le prête-nom"
"Deux hommes dans une valise"
des classiques par la Comédie française :
"Le Petit-Maître corrigé" de Marivaux
"Cyrano de Bergerac" d"Edmond Rostand
et aller à l'opéra pour :
"Fortunio" d'André Messager
"Falstaff" de Verdi

Expositions avec :

les visites commentées par les commissaires d'expositions qui se sont tenues au Musée Jacquemart-André :
"Hammershøi, le maître de la peinture danoise" en vidéo
et "La collection Alana - Chefs-d'oeuvre de la peinture italienne"
partir en province pour découvrir en images le Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg
et le Musée des Beaux-Arts de Nancy
puis en Europe en Espagne le Musée national Thyssen-Bornemisza à Madrid
en Allemagne au Städel Museum à Francfort
ailleurs au Brésil à la Pinacothèque de Sao Paulo
et au Japon au Ohara Museum of Art à Kurashiki
avant de revenir dans l'Hexagone pour une déambulation virtuelle dans le Petit Palais

Cinéma at home avec :

du drame : "Aime ton père" de Jacob Berger
de l'espionnage : "Les Ennemis" d'Edouard Molinaro
du thriller : "The Unseen" de Geoff Redknap
du thriller fantastique avec "La Neuvième Porte" de Roman Polanski
du divertissement :
"Cassos" de Philippe Carrèse
"Promotion canapé" de Didier Kaminka
"Les Frères Pétard" de Hervé Palud
de glorieux péplums italiens avec Steve Reeves :
"Les Travaux d'Hercule' de Pietro Francisci en VO
"La Bataille de Marathon" de Jacques Tourneur, Mario Bava et Bruno Vailati en VF
du western :
"L'Homme aux colts d'or" d'Edward Dmytryk
"Chino" de John Sturges
au Ciné Club, du cinéma français des années 30 :
"Mister Flow" de Robert Siodmak
"La Banque Némo" de Marguerite Viel
"Les amours de minuit" d'Augusto Genina et Marc Allégret
"Ces messieurs de la santé" de Pierre Colombier
et des films récents en DVD :
"Deux" de Filippo Meneghetti
"Les Eblouis" de Sarah Suco
"La Dernière vie de Simon" de Léo Karmann

Lecture avec :

"J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choisi d'être vagabond" de Alexis Jenni
"Les Beatles" de Frédéric Granier
"Washington Black" de Esi Edugyan
et toujours :
"Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens
"Les lumières de Tel Aviv" de Alexandra Schwartzbrod
"Faites moi plaisir" de Mary Gaitskill
"La chaîne" de Adrian McKinty
"Incident au fond de la galaxie" de Etgar Keret

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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