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Claire Fercak  (Editions Verticales)  janvier 2020

Et voilà un superbe ouvrage publié chez Verticales, une maison d’édition dont on ne parle pas assez sur Froggy’s delight alors qu’ils ont un catalogue riche de belles publications. Ce n’est donc pas une surprise de retrouver Claire Fercak publiée chez cette maison d’édition.

Claire Fercak est née en 1982, vit et travaille à Paris. Elle est l’auteure de deux romans aux éditions Verticales : Rideau de verre paru en 2007 et Histoires naturelles de l’oubli en 2015. Son nouveau roman, Ce qui est nommé reste en vie, est de toute beauté.

Ultime chambre d’échos d’un hôpital, l’ouvrage que nous propose Claire Fercak donne à entendre les voix d’un groupe de patients qui, atteints d’une incurable tumeur au cerveau, ont encore beaucoup de choses à exprimer, entre éclairs de lucidité, affabulations drolatiques et hantises familières. En alternance avec cette matière sensible et souvent poétique, l’auteure inclut aussi les proches, plongés des mois durant dans cette même aventure intérieure, avant d’affronter l’épreuve du deuil. Ainsi imbriquées, toutes ces bribes portent paradoxalement des moments de répit et les derniers ressorts d’un élan vital.

Dédié à sa maman, l’ouvrage débute par un premier chapitre, Hypernuit, d’une beauté sidérante. Le style est donné, nous avons à faire à une auteure qui sait manier les mots et les maux. Le reste de l’ouvrage ne saurait nous contredire.

Au travers de l’ouvrage, l’auteure explore avec pudeur l’expérience de la maladie et la perte d’un proche. Elle appréhende aussi l’incurabilité de la maladie, se questionnant sur ce que peuvent encore espérer les personnes qui en sont touchés et en même temps se demande comment les familles peuvent faire face à un combat perdu d’avance. Vient ensuite la question du départ, de l’absence de l’être cher, de cette Hypernuit et de la nécessité de vivre encore après l’effacement du proche.

Dans l’hôpital qu’elle nous décrit, les patients sont atteints d’un glioblastome, une maladie qui provoque une dégénérescence du cerveau. L’ouvrage est construit autour de deux formes de chapitres, certains s’adressant à nous sous la forme du vouvoiement et d’autres portant des numéros de chambre, celles des nombreux malades présents dans l’hopital.

Les chapitres destinés à vous sont le témoin du calvaire vécu par le malade et ses accompagnants. Elle détaille aussi parfois les aspects de la maladie, confirmant que l’auteure a dû s’appuyer sur son expérience personnelle et la maladie de sa mère pour nous écrire ses mots. Cela apporte une grande sincérité à l’ouvrage qui nous touche, forcément.

Les chapitres qui portent des numéros de chambre sont des temps de parole débridé donnés aux malades. Evidemment, le style d’écriture n’est plus du tout le même que pour les autres chapitres. Le poids émotionnel des chapitres précédents descend d’un niveau par des bribes d’humour, des courts récits de patients délirants. On comprend néanmoins au travers de ces chapitres comment évolue la maladie, comment le cerveau de ces malades est frappé de dégénérescence, sans pouvoir rien n’y faire.

Alors voilà, Ce qui est nommé reste en vie est un livre sublime, celui d’une grande auteure qui écrit merveilleusement bien. En s’appuyant sur son expérience personnelle, l’auteure nous offre un ouvrage qui touche à l’universel car on a tous été touché par le départ d’un être cher. Elle offre d’autant plus un formidable ouvrage à sa maman qui touche le lecteur.

Ce qui est nommé reste en vie ! Tout est dit et bien dit. Chapeau bas madame Claire Fercak.

 

Jean-Louis Zuccolini         
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