Derrière Waxahatchee se cache Katie Crutchfield, auteur-compositeur-interprète originaire d’Alabama. Pour les curieux, le nom du groupe renvoie d’ailleurs à une rivière située près de Shelby en Alabama.
Le précédent disque, Out in the storm (2017) relatait une rupture amoureuse sur fond d’indie rock. Le groupe prend sur ce cinquième disque Saint Cloud une nouvelle direction musicale.
Les guitares lourdes très présentes sur ces deux derniers disques d’influence d’indie rock (Liz Phair notamment) sont donc laissées de côté pour une approche plus intimiste. On est bien plus proche de Dylan ou Springsteen que des Breeders.
Tout au long des 11 titres de Saint Cloud, l’approche sonore se fait plus minimalIste ("Fire") et lumineuse ("Lilacs"). On tend vers le folk ("The eye"), voire la country ("Can’t do much"), avec aussi de très belles balades américaines à la Tom Petty parfois ("War"). Cet élargissement musical influe également sur la voix de Katie qui se fait plus sensible ("Oxbow").
La couverture de Saint Cloud traduit à merveille le chemin parcouru depuis son précédent disque. Ici plus de noir et blanc orageux. Voilà un pick up Ford transportant des roses rouges dans un paysage bucolique et Katie installée sur le toit en robe bleue face au soleil. Il y règne un sentiment de liberté.
Il est dit que cet album a été écrit dans un but d’introspection immédiatement dans la période qui a suivi sa décision de devenir sobre. L’acceptation de soi est bien évidemment source de liberté et c’est clairement le chemin pris par Waxahatchee dans ce très beau disque.
Waxahatchee sera en concert au Petit Bain à Paris le lundi 29 juin prochain.