Avec sa robe et son univers tout droit sorti de chez Paco Rabanne, la flutiste jazz Ludivine Issambourg nous projette tout droit dans les années 70. Avec sa fusée, elle atterrit sur la planète Hubert Laws.
Hubert Laws, ce n’est pas n’importe qui. Flûtiste de renommée internationale, il mène une carrière depuis plus de cinquante ans.
Musicien dont l'intérêt musical n'a jamais été exclusivement jazz, il maîtrise également les répertoires classiques ou pop, jouant en tant que soliste avec le New York Philharmonic, avec les orchestres de Los Angeles, Dallas, Chicago, Cleveland, Amsterdam, Detroit, collaborant avec Quincy Jones, Miles Davis, Herbie Hancock, Chick Corea, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughn, Freddie Hubbard, Paul McCartney, Paul Simon, Aretha Franklin, Lena Horne, Sergio Mendes, Bob James, Carly Simon, Clark Terry, Leonard Bernstein (etc.).
Il a enregistré plus d’une vingtaine de disques, notamment sur le label CTI pendant les années 70, en tant que leader (The Laws of jazz, Law’s Cause, In The Beginning, Afro-Classic, The Rite of Spring, Morning Star pour citer quelques chef d’œuvres…). Sa musique est traversée par son goût de l’éclectisme, entre virtuosité, groove, des influences ethniques, africaines, fusion de jazz et de musique classique.
Cette même fusion entre jazz et classique est au cœur de la musique de la flûtiste Ludivine Issambourg. Depuis son parcours comme étudiante jusqu’à celui de musicienne accomplie et confirmée : elle est lauréate en 2007 du concours national de flûte jazz organisé et présidé par Magic Malik, ses collaborations avec le producteur de hip-hop Wax Tailor, le collectif électro-jazz et éco-citoyen UHT° ou avec le groupe de hip-hop anglo-saxon A State of Mind, son diplôme d’état de flûtiste dans la discipline jazz ou son groupe Antiloops.
Pour ce Outlaws, Ludivine Issambourg a laissé la direction artistique du disque à Eric Legnini qui est également au Fender Rhodes. Jouent aussi Laurent Coulondre aux claviers, Stéphane Huchard à la batterie et Julien Herné à la basse. On retrouve en plus Christophe Chassol au clavier sur un titre ("What do you think of this world now ?").
S’attaquer au répertoire d’Hubert Laws n’est pas chose aisée, mais la flûtiste, et le reste du groupe naturellement, s’en sort avec maestria. Du groove, des basses tout en rondeurs, du velours, des sonorités 70’s (avec la volonté de s’approcher d’un son d’époque), de très beaux arrangements, de la subtilité et de la virtuosité.
Si pan avait trouvé en Hubert Laws un de ses épigones "jazz", Hubert Laws peut compter entre autres avec Ludivine Issambourg parmi les siens...