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puce L'Ecole des Femmes
Théâtre national de l'Odéon  (Paris)  novembre 2018

Comédie de Molière, mise en scène de Stéphane Braunschweig, avec Suzanne Aubert, Laurent Caron, Claude Duparfait, Georges Favre, Glenn Marausse, Thierry Paret, Ana Rodriguez et Assane Timbo..

La croyance en la rouerie satanique de la femme, et son infidélité consubstantielle, et le principe du patriarcat quant à la sexuation sociétale et la domination masculine, ont conduit Arnolphe à recueillir Agnès, une enfant orpheline pour l'élever hors du monde et de l'enseignement des savoirs, afin de la maintenir dans un état de pureté et d'innocence originelles propice à en faire une bonne épouse inculte et soumise.

Mais quand le temps est venu de récolter les lauriers de cet investissement et de convoler en justes noces, tout vire au cauchemar quand le barbon est fortuitement enseigné de la faillite de son entreprise par la confidence impromptue d'un jeune galant ayant séduit la captive par le biais d'une simple fenêtre, au terme d'un échange qui constitue un efficace ressort comique pour lancer la folle journée qui conduira à sa totale déconfiture.

De celle-ci retracée de manière tragicomique par Molière dans "L'Ecole des femmes", Stéphane Braunschweig propose une recontextualisation avec une lecture contemporaine en résonance non seulement avec la perdurance de l'asservissement résultant de l'oppression ou de la servitude volontaire des femmes dans certains pays, sous l'alibi de ne pas les exposer à la tentation de la liberté subversive et les soustraire à la concupiscence masculine, mais avec le renouveau du combat féministe dans les sociétés dites post-patriacales.

Ainsi, tout en conservant la partition originale, Stéphane Braunschweig qui, par ailleurs, muscle le rapport de force entre les deux protagonistes, s'appuie sur la dramaturgie du corps pour traduire la névrose obsessionnelle et la décompensation hystérique de Arnolphe, cadre supérieur quinquagénaire à l'élégance maniérée, psychorigide et pygmalion morbide, pris en étau entre la peur du deuxième sexe et la fascination pour cet obscur objet du désir.

De même, pour Agnès, en rompant avec la traditionnelle falote ingénue amoureuse pour lui substituer une nymphette en T-shirt, min-short et baskets, déjà au fait de la violence masculine et de la nécessité d'une stratégie non seulement d'émancipation mais de survie qui passe tant par la séduction que le louvoiement.

De plus, Stéphane Braunschweig déjoue le happy end conformiste imaginé par Molière, en ce qu'il ne bouleverse pas l'ordre social avec un inattendu dénouement à l'"effet kiss cool", celui de la fuite de la belle laissant dépitée la coalition masculine car tuteur, père retrouvé, futur beau-père et mari, même combat.

Et il déterritorialise l'opus avec une scénographie dépourvue d'anecdotisme comme d'aspérités chaleureuses, une ébauche de salle de sport en avant scène devant une cage de verre qui satisfait le voyeurisme en dévoile la chambre recluse.

Sa direction d'acteur au cordeau et l'efficacité, comme la pertinence, de la partition revisitée est assurée par une distribution judicieuse composée de Laurent Caron et Ana Rodriguez en domestiques-geoliers, Thierry Paret et Georges Favre en pères bonhommes, Glenn Marausse en prétendant sans qualité et Assane Timbo parfait en ami sarcastique.

Avec son visage limpite et sa silhouette de Tanagra qui sied au fantasme du corps érotisé d'une Lolita, Suzanne Aubert, sans doute une des meilleures comédiennes de sa jeune génération, incarne à merveille tant la fausse candeur que la farouche détermination.

Avec sa scansion atypique et sa gestuelle virevoltante, Claude Duparfait, compagnon de route théâtrale avec lequel Stéphane Brunschweig a déjà exploré "Le Misanthrope" et "Tartuffe", s'avère excellent dans l'odieux aux pulsions inassouvies qui flirtent avec la pédophilie, l'inceste, voire le viol, comme dans le machisme pathétique et l'humiliation triviale.

D'ou un magistral face-à-face.

 

MM         
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# 29 mars 2020 : On continue à s'égayer le cerveau

On attaque la troisième semaine de confinement. On ne va pas baisser les bras, et nous vous proposons encore un joli contenu histoire de s'oxygéner le cerveau comme on peut. C'est parti.

Du côté de la musique :
"44" de François Puyalto
"Yene mircha" de Hailu Mergia
"Le silence et l'eau" de Jean-Baptiste Soulard
"Gigaton" de Pearl Jam
"Metal band" de Bernard Minet
"Connection loss" de Caesaria
"The black days session #1" de Daniel Roméo
"Sixième sens" de Faut Qu'ça Guinche
Péroké, Coco Bans, Al Qasar, quelques clips pour lutter contre l'ennui du confinement
"Alterations" de Robin McKelle
"Love of life" de Vincent Courtois, Robin Fincker et Daniel Erdmann
"No return" de We are Birds
et toujours :
"La course" de Bon Voyage Organisation
"Où ça en est ?" de Ceylon
"Blossom" de Coralie Royer
"Brothers of string" de Duplessy & the Violins of the World
"Atomised single" de Gogo penguin
"Onkalo" de Julie Campiche Quartet
"Single carry me home" de Kokoroko
"The pain, the blood and the sword" de Lion's Law
"Five for five" de Michael Fine
"Mon étrangère" de Valentin Vander

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

en diffusion sur le net :
une comédie contemporaine avec la captation de la création originelle de "Art"
du boulevard avec :
le streaming de "Fleur de cactus"
le streaming de "Jo"
un classique revisité avec la captation de "Peer Gynt"
une évocation de l'univers de Lewis Caroll avec la captation de "Lewis versus Alice"
dans la rubrique "Au Théâtre ce soir" :
"Peau de vache"
avec Sophie Desmarets
et "La Puce à l'oreille" avec Louis de Funès
une gourmandise pour fan addict avec Fabrice Luchini en vidéo dans "Le point sur Robert"
et des spectales à voir ou a revoir en DVD :
"Le Paradoxe amoureux"
"Dieu habite Dusseldorf"
"ABC D'airs"

Expositions :

en toute tranquillité mais musicales avec sur le Musée de la Sacem :
"L'Opérette" de son Age d'or à la Belle Epoque au regain d'engouement avec sa réactivation par des compagnies contemporaines tels "Azor" et "La Grande duchesse de Gerolstein"
et celle dédiée à son roi "Jacques Offenbach"
au Musée de la Monnaie de Paris :
la visite virtuelle des collections permanentes et la visite de sa dernière exposition en date "Kiki Smith"
et passer les frontières avec la visite virtuelle des collections du Musée Guggenheim de New York

Cinéma :

Ciné-Club at home avec :
"Blue Velvet" de David Lynch
"Casanova" de Federico Fellini
"Les 39 marches" d'Alfred Hitchock
le téléfilm "Paris Best" de Philippe Lioret
et des films récents sortis en DVD :
"Les Eblouis" de Sarah Suco
"Alice et le maire" de Nicolas Pariser
"Noura" de Hinde Boujemaa

Lecture avec :

"Banditi" de Antoine Albertini
"Champ de tir" de Linwood Barclay
"Chasseurs et collectionneurs" de Matt Suddain
"Les cents derniers jours d'Hitler" de Jean Lopez
"Les plumes du pouvoir" de Michaël Moreau
"Nefertari dream" de Xavier-Marie Bonnot
et toujours :
"Confession téméraire" de Anita Pittoni
"L'âne mort" de Chawki Amari
"L'archipel des larmes" de Camilla Grebe
"Riposte" de David Albertyn
"Temps noirs" de Thomas Mullen
"Toute la violence des hommes" de Paul Colize
"Une île sur la Volga" de Iwan Lépingle

Froggeek's Delight :

"Shadow, le cloud computing", retour d'expérience de l'utisation d'un PC dans les nuages
Une sélection de jeux pour moins vous ennuyer pendant le confinement et plus tard
"Call of Cthulhu" sur Switch, PS4, Xbox One et PC
"Call of Duty Modern warfare" sur PS4, XboxOne, PC

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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