Comme le montre sa discographie, Marco Polo en 2010 et Crazy Horse en 2016, le projet du guitariste Mathias Duplessy, The Violins of the World est une invitation aux voyages, à la rencontre de cultures, d’esthétiques différentes. C’est le mariage des cordes frottées et pincées, de la tonalité et de la modalité, des différents modes de jeux, des timbres, de l’Orient et de l’Occident, du traditionnel et du moderne.

Pour ce disque, le quatuor est composé de Mathias Duplessy à la guitare, au chant, basse et percussions donc mais également de Guo Gan à la vièle chinoise erhu et au chant, Aliocha Regnard au nyckelharpa (sorte de vièle suédoise) et au chant, et Enkhjargal Dandarvaanchig au Morin khuur (appelé également : vièle à tête de cheval, instrument très populaire en Mongolie, sorte de violon de forme carré avec un long manche droit puis incurvé à l’extrémité et surmonté d’une sculpture de tête de cheval censé représenter le mouvement et les sons du cheval et supposé figurer le mouvement et les sons du cheval) et au chant.

Brothers of String est comme un maelstrom où se rencontrent traditionnel Chinois, rock, chant diphonique, Morricone, arabesques nordiques, grands espaces, Dire Straits, Hot Club de France où les esthétiques s’intervertissent.

C’est l’amitié entre les peuples, l’explosion des frontières et toujours une belle expérience.