Inspiré par la musique de Dele Sosimi (musicien anglais d’origine nigériane, ancien membre du Egypt 80 de Fela Kuti puis collaborateur de Femi Kuti, expert reconnu de l’afrobeat), "Carry Me Home" signe le retour discographique de l’emblématique collectif anglais KOKOROKO, un an après son tout premier EP éponyme chez Brownswood.

Il y a deux ans, KOKOROKO se révélait au monde entier le temps d’un morceau, "Abusey Junction", paru sur l’incontournable compilation de Brownswood We Out Here. Depuis la sortie de son EP au printemps dernier, les choses ont bien changé pour le collectif emmené par la trompettiste et compositrice Sheila Maurice-Grey : après leur mémorable release party au MOTH Club à Londres, les KOKOROKO ont tourné intensivement, avec 80 dates dans le monde entier, dont une Cigale à Paris pleine à craquer le 7 février dernier, et ont accumulé plusieurs dizaines de millions d’écoutes sur les plateformes de leur formule afrobeat / jazz nouvelle génération à l’efficacité redoutable. La maîtrise technique et les aventures improvisées du collectif sont un témoignage clair du chemin parcouru mais aussi, et surtout, de celui qu’il leur reste à parcourir.

La vision affûtée de Maurice-Grey et l’admiration profonde qu’elle porte à ceux qui sont passés avant elle, combinées à cette énergie singulière, se retrouvent dans ce "Carry Me Home" de KOKOROKO : un véritable tourbillon rythmique, créé à partir de plusieurs strates d’une beauté harmonique pure, ouvrant la voie à un son où l’on retrouve à la fois les vertus dansantes de leur morceau "Uman" tout en conjurant l’émotion introspective propre à leur véritable tube soul "Abusey Junction".

Écrit en hommage au cousin de Sheila Maurice-Grey, récemment décédé, et au grand-père du percussionniste Onome Edgeworth, les breaks vocaux et de cuivre du morceau, propulsés par les percussions et les rythmes de basse fondateurs, vont vous faire danser jusqu’à en pleurer.