Le clip "Camel Race", qui a été tourné pendant la tournée de l'été 2019, adopte le ton toujours décalé et loufoque du groupe, dans un parallèle entre la course de chameaux et le rythme des concerts qui s'est enchaîné à toute allure alors que le groupe venait à peine de démarrer.
Coco Bans Le vent nous portera (Straight up nomad, mars 2020)
Comment est-on féministe "comme il faut" quand on est une Américaine tombée amoureuse de la chanson d'un des groupes les plus controversés de France ? Existe-il une façon d'être dans le juste ? Boycotter, interdire, blâmer, réprouver, réfuter, détester, lyncher, crier, pleurer, censurer ? Coco Bans décide elle, de "s'emparer", de se réapproprier l''oeuvre "Le Vent Nous Portera" pour lui donner une voix féminine et ainsi reprendre ce qui est systématiquement pris aux femmes. S'approprier la poésie, la beauté des mots. Sublimer ce qui se doit aussi d'être l'apanage des femmes : la musique. Cette reprise doit être un nouveau souffle, une forme de réponse moderne et pertinente, porteuse d'espoir face au patriarcat et aux inégalités qui grondent encore.
Al-Qasar Selma (The arabian fuzz, mars 2020)
Monté exclusivement à partir de films égyptiens des années 1970 et 1980, le clip de "Selma" est un hommage tendre à cette "Hollywood de l'Orient" qui a dominé les écrans du monde arabe. Les paroles regrettent l'opportunité manquée des différents soulèvements contre la corruption et l'oppression, et notamment l'impasse des Printemps Arabes. L'espoir de voir émerger un nouveau Saladin est à chaque fois tué par l'égoïsme et la corruption du pouvoir. Le titre a été produit par Thomas Attar Bellier entre Le Caire et Paris, avec la participation notable d'Amar Chaoui (Tinariwen) aux percussions et du prodige égyptien du oud Mohamed Abozekry.