L’existence de ce disque ne serait donc pas une blague ? Enfin si, c’est une vaste blague.

Si vous êtes quarantenaire, le nom de Bernard Minet vous parlera forcément (le Club Dorothée, Les Musclés tout ça...) sinon ce disque sera un énorme WTF...

Donc ce disque est la reprise de ses grands tubes, les génériques de dessins animés diffusés entre 87 et 97 dans le Club Dorothée ("Les chevaliers du Zodiaque", "Bioman", "Olive et Tom", "Conan l’aventurier", "Ken le survivant", "Dragon Ball et Dragon Ball Z", "La fête au village"…) à la sauce metal. De la grande musique... Nous n’épiloguerons pas sur la qualité des génériques français face aux versions originales.

On ne doutera pas du second degré et de la sincérité de Bernard Minet ni de celle des musiciens : Kevin Geyer et Chris Cesari aux guitares, Christophe Icard à la batterie et William Ribeiro à la basse qui forment le groupe, pas mauvais au demeurant, Heart Attack, qui doit les animer. Mais franchement, on ne pensera ni à Gojira, Pantera, Lamb Of God ou Machine Head.

C’est musicalement totalement anecdotique, à moins d’avoir trois grammes ou d’être un nerd spécialiste de Dragonball GT ou Sailor Moon. S’en sortent à peine : "Le retour de Goldorak" ou "Conan l’aventurier". Sinon vous aviez déjà fait le rapprochement entre Dragon Ball et "Poupée de cire, poupée de son" de France Gall ?

Ce que nous pourrions le plus lui reprocher, c’est de ne pas être allé au bout de sa démarche, car de metal il n’en est pas vraiment question ici, du rock à la limite. Mais est-ce que tout cela est vraiment important ?

La madeleine de Proust sauvera peut-être les gens de Mégara mais pas ce naufrage. Rien de grave, nous aurons bien rigolé.