L’Happy Hour, que l’on pourrait traduire littéralement par "heure heureuse ou heure de griserie", correspond à une tranche horaire, généralement en fin d’après-midi, début de soirée, où les bars ou autres établissements proposent des tarifs réduits sur les boissons alcoolisées. C’est la convivialité. C’est exactement ce dont nous avons besoin actuellement.
Et c’est précisément ce que nous retrouvons dans ce disque : la convivialité, le plaisir de se retrouver entre amis, de jouer ensemble. Et ce bonheur communicatif se prolonge forcément à nous.
Ce Happy Hours est donc un disque d’amis. Autours du batteur Christophe Marguet, on retrouve Hélène Labarrière à la contrebasse, Julien Touery au piano, Yoann Loustalot à la trompette et au bugle. Cette amitié, elle frappe d’entrée et s’entend tout le long du disque. Ce qui s’entend également, c’est la générosité de chaque musicien, entre eux (il y a un vrai son d’ensemble, une écoute mutuelle, une prise de parole musicale juste) et envers nous. Générosité dans les mélodies, dans l’engagement, dans les gestes et phrasés, dans les climats des plus enjoués ("Organique", "Dear Don", "Happy Hours", "C.C.H.", "L’enfant éveillé") au plus sombres ("Immersion", "Beauté Cachée", "Haute-fidélité", "Trop tard ?").
Fins mélodistes et improvisateurs, excellents musiciens Christophe Marguet, Hélène Labarrière, Julien Touery et Yoann Loustalot proposent donc des morceaux à la composition subtile, une musique avec beaucoup de sensibilité de finesse.
Une histoire de partage, d’échanges, de bonheur, de plaisirs enivrants. Un disque politique et humaniste également (cette fameuse "Résistance poétique")... Une respiration ! A l’heure actuelle, on en a bien besoin de ces happy hours...