"I hadn't dreamed in years
My nights had become lonely, drunk
Curse the morning
Then I saw Miracle dance
Pulled from my dream by a siren
The kind of fantasy
I'd spend my life in
As she made me skin my knees
Held a shrine with
She kicked me in the teeth for my crying
Hooked me on a leash, then she tied it
Tightly to a tree where the little dogs piss"
Le post-punk, c’est un peu comme les virologues sur Facebook, les spécialistes médicaux, les docteurs en politique et en économie, ça pousse comme du chiendent. Il suffit de soulever une pierre pour en trouver toute une tripotée. Fort heureusement, ce genre musical, dont on a de plus en plus de mal à vraiment cerner les contours est bien moins nocif que les gens qui ont toujours besoin de donner leurs avis sur tout. Donc, dans ce nombre important de groupes, nous retiendrons le nom de Bambara.
Après le bruyant (noise) et âpre Swarm en 2016 et la sourde tension mélancolique et mélodique du très beau Shadow on Everything en 2018, le groupe Américain continue de creuser les ténèbres avec ce Stray. Un disque noir comme du Soulages, sombre et glaciale, mélange d’Iceage, de Protomatyr, de Leonard Cohen et de Birthday Party. Les inflexions de la voix rappelleront foncièrement Nick Cave.
L’attrait de ce disque porte sur plusieurs choses comme ses textes gothiques où la mort est omniprésente, le trio mélangent surréalisme, romantisme et le fortement tordu. On retiendra ses atmosphères pesantes, ses mélodies épineuses, ses arrangements soignés et son envie d’aller sur des versants flirtant parfois avec un certain lyrisme, des guitares twang, de la réverbération ou un rock 60’s.
Orageux, inquiétant, bilieux, caverneux, mais exalté, entêtant et pénétrant...