Des textes turcs, anglais ou français et des rythmes glaçants, mais aussi des cordes sans âge, Hermetic Delight vient officiellement de Strasbourg et officieusement d’un peu partout. Après plusieurs EP, ce premier album voit le jour F.A. Cult.
Quatre membres pour un mélange de fraîcheur et de transpiration. Ils savent mêler le frappé sec de l’électrique à la sensualité d’une voix, celle de Zeynep Kaya. Nicolas Kientzler l’accompagne à la basse, Atef Aouadhi à la guitare et Delphine Padilla à la batterie.
Les morceaux se font psychédéliques avec leurs martèlements hypnotiques, le palpitant se synchronise, faisant de ce qui reste une course avec les vagues, un éternel aller et retour entre éternité et mort imminente. L’énergie qui se dégage coupe le souffle, au point de donner un certain vertige à l’écoute de F. A. Cult.
Je vous épargne l’énumération des références associées au groupe, je préfère penser qu’ils sont uniques. De part l’univers étoilé qu’ils bâtissent, et des effluves éthérés qui les traversent, Hermetic Delight jongle entre ombre et lumière, entre instrumentalisation planante et esthétique pop. En gros, ce n’est pas courant et ça risque de faire friser les tympans.
F. A. Cult chatouille ici et titille là, il s’immisce et s’incruste from here to here en passant par les nébuleuses dont l’incandescence frigide se désape d’un coup de sirocco.