Je vous mets au défi d’écouter ce disque, même quelques instants et de rester totalement stoïque. Quelques secondes de musique, cet ostinato rythmique aux tambours et c’est le corps et l’esprit qui se mettent à danser, à tourbillonner, à exulter, à voyager... Et le voyage nous porte vers Haïti. Ce disque sera donc tribal, envoûtant et hypnotique ou ne sera pas.
Vodou Alé, c’est la rencontre du groupe Chouk Bwa emmené par Jean-Claude "Sambaton" Dorvil, groupe de la région des Gonaïves, terre du vodou des campagnes avec les musiciens belges Nicolas Esterle et Frédéric Alstadt qui composent le groupe électronique The Ångströmers. C’est le mélange de Rasin : style musical Haïtien apparu dans les années 1970, alliance de la musique traditionnelle rituelle et folklorique haïtienne et du rock and roll avec des musiques dub, électroniques.
Vodou Alé est donc totalement ensorcelant, un trip, une cérémonie. Naturellement la(es) musique(s) vaudou est (sont) au centre de ce disque. Cette musique transcendantale, cette énergie communicative est portée par des voix obsédantes et par le rythme ou différentes rythmiques de traditions Kongo, Nago, Dawomey, Mayi... qui sont clairement l’épine dorsale de la construction des morceaux. Ces rythmes avec des caractéristiques régionales et qui servent dans les différentes cérémonies vaudou sont directement issus de rythmes africains, provenant des peuples qui ont traversé l’Atlantique afin de venir travailler comme esclave en Haïti : le rythme Nago tient ses origines de la tradition du peuple yoruba, le rythme Kongo des bantus...
Les parties instrumentales et vocales ont été enregistrées live et d’un seul tenant pour garder cette énergie, les parties électroniques se fondent avec celles acoustiques. Elle ne débordent pas dessus, tout cela créant un tout cohérent.
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