L’idée de faire cette chronique d’un EP sorti en octobre 2019 est venue à l’occasion d’un live capté récemment au Domaine National de Saint-Cloud dans le cadre d’une session pour culturebox - rock en seine 2020. Ajouté à cela, une nomination en final du très pertinent prix Ricard Live Music (MNNQNS, Lysistrata, Dampa), les ingrédients étaient réunis pour mettre en avant Bandit Bandit.
Bandit Bandit est un duo composé de Maéva et Hugo. Ils pratiquent une musique alliant à la fois rock garage, sonorités psychédéliques et chanson française. On a envie de résumer la musique de Bandit Bandit par cette accroche : un croisement entre la sensualité du couple Gainsbourg / Birkin et le rock fiévreux d’Alison Mosshart / Jamie Hince (The Kills).
On le ressent dès l’ouverture de l’EP avec "Pixel", mélange de rock à la Black Rebel et psyché. On pense à La Femme avec une sonorité beaucoup plus rock et aux riffs bien tranchés. Il y’a ensuite "Maux", incontestablement le titre de cet EP avec un son brut qui sent la sueur, le cuir et même un peu le sexe. "Fever" reste dans le même vaine mais en anglais démontrant par là même une jolie polyvalence de leurs textes. On reprend ses esprits avec le plus calme mais pas moins sensuel "Never Know" qui d’ailleurs aurait pu figurer sur un album des Kills puis l’EP se termine par le psyché et ultra efficace "Nyctalope".
Certains diront que leur musique est très référencée mais cela ne semble pas anormal pour un premier EP. En tout cas, ils sont à suivre de très près.
Malgré la situation sanitaire actuelle, Bandit Bandit est sur la route pour le mois de septembre avec une date notamment le 26 septembre prochain à Saint-Ouen dans le cadre du Festival respire Mains d'Œuvres.