Nouvelle découverte grâce à La Manufacture de livres que je commence à mieux connaître depuis que j’ai mis mon nez dans leur catalogue et lu certaines de leurs publications. Ici, cette maison d’édition nous propose la découverte d’un auteur qui vit et travaille en Bretagne. Matthieu Gousseff est un touche-à-tout, il a exercé toutes sortes de professions, agronome, statisticien, banquier, éleveur de chèvres, déballeur sur les marchés, mais aussi enseignant. Il chronique aussi des livres pour des radios locales, remporte quelques concours de nouvelles et publie des récits sous différents pseudonymes. Ici finit le monde Occidental est son premier roman publié par La Manufacture de livres.

C’est encore un livre particulièrement original que nous propose la Manufacture de livres, un ouvrage aussi inégal à mes yeux (certaines parties de l’ouvrage nous tiennent en haleine quand d’autres semblent moins efficaces), pas forcément très simple à lire, tant l’histoire part souvent un peu dans tous les sens. Les thèmes abordés sont variés, tournant autour de l’activité de laboratoires, de pression des investisseurs et d’ingérence militaire. Les personnages sont nombreux, de la souris de laboratoire, visible même sur la couverture du livre, aux médecins et autres marins russes, sans oublier les spécialistes animaliers et les militaires.

L’histoire se déroule à Brest, dans un laboratoire pharmaceutique mystérieux nommé Atlantest. Au sein de ce laboratoire dirigé par un certain Thierry Lorentz (assisté d’un jeune spécialiste des animaux et d’un médecin spécialisé), se trouve le batiment B2 où des tests sont organisés en partenariat avec l’armée pour mettre au point un nouveau patch contre la fièvre et d’autres substances aux finalités beaucoup moins louables. Beaucoup s’interrogent sur les manipulations qui se font dans ce laboratoire qui intrigue aussi les investisseurs.

Un jour, après avoir fait de nombreuses révélations "choc", mis le ministre de l’économie et le responsable d’un grand syndicat dans le coma, Thierry Lorentz disparaît. Une véritable chasse à l’homme se met en place pour le retrouver au plus vite, d’autant plus qu’ils sont très nombreux à vouloir mettre la main sur lui.

Je sors de cette lecture relativement mitigé avec l’impression de peut-être être passé à côté de cet ouvrage qui m’a emballé au début puis (un peu) déçu ensuite, peut-être du fait de l’histoire un peu décousue dans la seconde partie de l’ouvrage. L’écriture est plutôt plaisante et percutante mais certains personnages m’ont semblé manquer de profondeur. Heureusement, l’ouvrage ne manque pas d’humour, reposant sur des passages loufoques qui viennent souvent rompre l’ennui de certaines pages mais aussi compléter d’autres pages qui nous présentent avec brio la face cachée (et peu reluisante) des laboratoires pharmaceutiques.

Alors voilà, l’ouvrage de Matthieu Gousseff aurait pu être un excellent livre au lieu d’être un livre honnête si l’auteur avait simplifié son ouvrage en se déchargeant de quelques personnages et de quelques sous-histoires peu importantes pour l’intrigue qui est au final plutôt réussie tout comme son final qui nous permet de mieux appréhender le titre original du livre.