Il est assez étonnant que les deux sonates (KV 521 et KV 497) que nous propose le Duo Pégase (Morgane Le Corre et Knut Jacques) ne soient pas plus jouées et enregistrées. Il faut dire que le répertoire pour piano à quatre mains est trop souvent le parent pauvre du répertoire pianistique. C’est d’autant plus dommage pour ces deux sonates qui n’ont rien d’anecdotiques et sont plutôt inspirées qu’elles datent de la dernière partie de la vie de Mozart, celle sûrement la plus intéressante musicalement.
Dans la sonate KV 497, c’est le style concertant et le style galant qui prédominent sur une écriture plus orchestrale. La force mélodique y est riche et omniprésente. Peut- être un peu moins admirable mais non dénuée de charmes la sonate KV 521 est un exemple de l’écriture Mozartienne.
Avec plein de subtilité et de virtuosité, avec une belle complémentarité (dans un esprit très musique de chambre), les deux pianistes jouant sur une copie d’un pianoforte d’Anton Walter font jubiler Mozart, laissent vivre la musique, font éclater les couleurs, les dynamiques. A redécouvrir donc.
Le Noise (Jérôme Gillet)
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