Sous couvert d’une musique répétitive, minimaliste, artisanale, aux textes poétiques en français c’est à tout un monde imaginaire que nous convie dans ce nouveau disque Christian Garcia-Gaucher, Valérie Niederoest et Jérémie Conne, les trois musiciens de Meril Wubslin. Tout un monde lointain, fragile, subtil, troublant.

Alors quoi est un disque totalement envoûtant, assez désarmant, loin des formes et des genres : ce n’est ni de la pop, ni du rock ou de la chanson, ni des musiques traditionnelles ou expérimentales, ou peut-être un peu tout cela.

"Juste quelques micros devant nos vieilles guitares débranchées, quelques tambours et percussions, nos voix toutes nues, et voilà…". Et voilà tout un univers de possibles, une simplicité, aller vers quelque chose de plus brut, sans être rudimentaire. Une manière d’envisager le texte, les mélodies, le son comme quelque chose d’organique, la matière sonore, comment en jouer, la transformer... Comme une façon de traverser le miroir. Nous pourrions avoir peur d’un disque abstrait, abscons, mais loin de toutes sophisteries, cette musique est totalement prenante. Une ouverture à la liberté, à l’imagination, à la sensibilité, un disque à questions plus qu’à réponses.

Tout cela n’est pas de la science-fiction, juste de la musique...