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Vincent Tassy  (Editions Mnemos)  février 2021

Hormis le rayon "développement personnel",  rien de plus déprimant que l'espace fantasy / SF d'une librairie.

Les couvertures hideuses (typographie, illustrations), les histoires toujours plus caricaturales et les styles approximatifs contribuent à faire de ce rayonnage bariolé une zone de non-droit littéraire. Les ouvrages s'y entassent péniblement sur quelques étagères fatiguées qui s’avèrent être les dernières à pouvoir les supporter.

Et pourtant, la matière "fantasy"  (dans son acception la plus large) si elle est respectée en tant que biais littéraire (et non pas comme finalité commerciale pour fanbase) est au moins aussi puissante que le roman policier. Quand ce dernier est manié par Manchette ou Simenon, ne s'en trouve-t-il pas transcendé ?

De la même façon, on ne saurait cantonner la portée littéraire d'Alain Damasio ou Jacques Abeille à la littérature de "genre"  (fantasy ou autre).

Utiliser le cadre du genre, ses codes, pour ensuite y apposer les contraintes nécessaires à son propos. Tenter de faire évoluer ce cadre. Satisfaire l'impérieux besoin de créer, tout en assumant la forme choisie. Pour résumer, sans idées et sans style un roman de fantasy est sans conteste la pire expérience de lecteur que l'on puisse subir. Caractéristique de 90% de la production actuelle.

Diamants de Vincent Tassy compte 372 pages. Autant dire que, ne connaissant pas l'auteur, on peut statistiquement s'attendre au pire à la lecture de ce livre.

Tout d'abord il y a l'objet. Si la typographie du titre peut (très légèrement) inquiéter, l'illustration de la première de couverture (L'ange déchu d'Alexandre Cabanel, seconde partie du 19ème) est non seulement un parti pris esthétique mais aussi un excellent choix quant au contenu du livre.

Puis vient le texte. En substance, Diamants raconte l'arrivée d'un ange de lumière (L'Or ailé) dont la venue va perturber les alliances politiques d'un territoire où la magie est encore efficiente, quoiqu'en déclin. Tout y est raconté en enchaînant les points de vues successifs des principaux protagonistes, qu'ils soient roturiers ou aristocrates.

Ce mode narratif, conjugué à de nombreuse variations stylistiques, dynamise la lecture et permet de s'approprier rapidement les nombreux entrants de histoire (personnages, géographie, etc.).

Car si la trame de départ est simple, le propos global livre est beaucoup plus riche. Y sont traités la sexualité, les tensions sociales, ou la religion. Le défi est ambitieux mais brillamment relevé par l'auteur.

Disons le tout net : Diamants de Vincent Tassy procure un immense plaisir de lecture. Et bien que l'on imagine aisément le travail nécessaire à l’élaboration ce livre, on ne le ressent jamais. Rien n'y est laborieux. Tout y semble très fluide, logique. Complexe mais jamais compliqué. Et si l'on s'y perd parfois, l'architecture du récit permet de vite s'y retrouver sans nuire à la lecture.

Si Diamants est une réussite à tous les points de vue, c'est surtout sur l'aspect littéraire qu'il se montre le plus surprenant. La qualité d'écriture est indéniable. Le fait est que Vincent Tassy sait écrire. Et fichtrement bien.

Diamants est par conséquent une révélation à plus d'un titre. D'abord, il confirme la possibilité d'écrire de la fantasy de grande qualité (qui plus est en France, le pays de Constance Debré et d'Eric-Emmanuel Schmitt). Ensuite, Vincent Tassy s'y affirme comme un auteur sur lequel il faudra désormais compter. Enfin, il permet de mettre en lumière la qualité remarquable des éditions Mnemos.

Cet éditeur, au-delà d'un magnifique travail de rééditions (Clark Ashton Smith ou la prochaine intégrale Lovecraft qui s'annonce grandiose), Mnemos promeut également de nombreux auteurs contemporains de grande qualité.

Diamants illustre parfaitement l'exigence de cet éditeur sans qui, peut-être, il n'aurait pas existé. Ou si peu, noyé dans l’océan de médiocrité du rayon dédié à la littérature de genre.

Ne nous y trompons pas, Diamants fera date pour ses lecteurs (dont il fut souhaiter qu'ils soient nombreux). Vincent Tassy y a trouvé une voix et un souffle que l'on espère retrouver rapidement. Et peut-être dans d'autres territoires littéraires.

Pour un livre de fantasy, les 372 pages de Diamants laissent un goût de "trop peu", ce n'est pas le moindre des tours de force de Vincent Tassy.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Mnemos
Le Twitter de Vincent Tassy


Jean-Gilbert Von K.         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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