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Sally Rooney  (Editions de l'Olivier)  mars 2021

On pourrait s’interroger sur l’intérêt de chroniquer un ouvrage qui s’est déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires dans le monde. Un ouvrage qui a même connu une adaptation en série qui a aussi rencontré un grand succès. Un ouvrage enfin qui risque, c’est tout ce que je lui souhaite, de rencontrer le même succès chez nous tant il est formidable. Et évidemment, c’est de nouveau les éditions de l’Olivier qui nous le proposent. Un ouvrage d’une auteure que j’aime beaucoup, découverte en 2019 avec son ouvrage Conversations entre amis, chroniqué sur le site.

Normal people se déroule en Irlande, pays de l’auteure, il nous raconte la relation tourmentée de deux personnages, Connell et Marianne, deux personnes que tout oppose, notamment au niveau de leur origine sociale. La relation entre ces deux-là débute au lycée. Connell et Marianne ont grandi dans la même ville irlandaise. Lui est le garçon en vue du lycée. Elle, c’est la jeune fille solitaire, un peu maladroite. Elle n’a pas beaucoup d’amis, elle n’est pas très appréciée au lycée. Lui est le fils d’une femme de ménage qui travaille pour la famille de Marianne. Elle, c’est l’intello un peu hautaine née dans une famille aisée.

Un coup de foudre les touche, ils vont connaître ensemble leur premier amour. Un an plus tard, on les retrouve au Trinity Collège, une université où Marianne s’épanouit tandis que Connell éprouve de grandes difficultés pour s’acclimater à ce lieu où la plupart des étudiants proviennent de familles aisées. Un jour, tout est léger, irrésistible. Le lendemain, le drame pointe et les sentiments vacillent.

L’ouvrage va donc nous faire suivre la relation entre ces deux-là faite de ruptures et de retrouvailles, une relation marquée par un amour profond dans lequel Connell rencontre des difficultés à assumer ses sentiments.

On pourrait penser à la lecture de ce bref résumé que l’ouvrage que nous propose l’auteure est une vulgaire romance bête et méchante, un peu gnangnan comme on peut les trouver dans les rayons livres des supermarchés. Il n’en est rien ! Ici, on est dans la subtilité de l’écriture, dans la beauté de l’expression et de l’analyse des sentiments. Sally Rooney parvient avec brio à donner une dimension unique et universelle à cette histoire entre Marianne et Connell.

Pas de sensiblerie donc, pas de clichés ici. L’auteur nous raconte l’histoire de ces deux êtres aux âmes un peu bancales qui arrivent à mettre en place un lien fort et incroyable. Elle arrive à nous montrer la complexité des sentiments qui existe entre eux et nous rappelle le fait que très souvent les sentiments peuvent être difficiles à expliquer.

La force et la qualité du roman tiennent dans l’écriture de l’auteur et dans les personnages construits, tellement réalistes. Il repose aussi sur les thèmes abordés, comme celui des troubles psychologiques, très présents chez les personnages (notamment Connell qui a du mal à exprimer ses sentiments et à les assumer). Le poids du passé, le poids de la famille est aussi subtilement évoqué notamment autour de Marianne. On découvre dans le livre sa famille, très particulière et les incidences de celle-ci sur les choix amoureux et relationnels de Marianne. Cela a aussi des répercussions sur sa santé. Et enfin, l’ouvrage traite aussi du rapport de classes, des relations de classe au travers des origines sociales différentes des deux amoureux et des difficultés qui en découlent.

Alors voilà, c’est donc de nouveau un formidable roman que nous proposent les éditions de l’Olivier avec cet ouvrage de Sally Rooney qui s’avère être un formidable roman sur la jeunesse, sur l’amitié, sur le sexe, sur les errances affectives et intellectuelles d’une génération qui n’a plus le droit de rêver mais qui s’entête à espérer.

 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "Où es-tu, monde admirable" du même auteur
La chronique de "Conversations entres amis" du même auteur

En savoir plus :
Le Facebook de Sally Rooney


Jean-Louis Zuccolini         
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