En 2005, les prestations du sextet américain Nervous Cabaret ne sont pas passées inaperçues. Un album éponyme tout d'abord, sorti en novembre, a presque défrayé la chronique tant il était singulier et "inclassable" ce qui bien évidemment donne toujours du grain à moudre aux quelques journalistes curieux et retient toujours l'attention des auditeurs en mal de nouveauté noyée dans les brouets hype. Suivait un concert aux Transmusicales de Rennes qui semblait en laisser plus d'un dans l'expectative.
Une musique sauvage, brute et sensuelle, an "ecstatic musique savage souls" dixit eux-mêmes, résultat d'un mix improbable entre des rythmes différents, basé sur les dissonances et les discordances, fromenté par des musiciens hors pair à plus d'un titre qui se libèrent des conventions musicales pour se confronter à l'expérimentation sonore.
Verdict : on adore ou on déteste. Point de demie mesure !
Et quand on aime, il faut bien reconnaître que la voix animale, rauque, très roots, du frontman chanteur Elyas Khan ne compte pas pour rien. L'utilisation des termes lourds de sens "charismatique" ou "chamanique" ne pouvait que susciter une légitime curiosité pour ceux qui n'avaient pas encore eu la chance de les voir en live.
Une tournée française est prévue pour ce printemps et Nervous Cabaret sera en concert à Paris à la Flèche d'Or les 28 février et 1 er mars 2006.
En attendant, Elyas Kahn est venu seul à Paris pour quelques show cases. Et là il faut bien reconnaître que le monsieur, danseur, comédien, musicien, chanteur,
Et là, il faut bien reconnaître qu'il est impossible de résister à l'addiction.
Le monsieur, danseur, acteur, musicien, chanteur, a une présence scénique, et une présence tout court d'ailleurs, hors du commun des mortels. Charme et charisme. Et oui, pas moins que cela !
Et si vous y ajoutez une manière tout à fait personnelle de triturer les sons et l'instrument et de jouer de sa voix, l'addiction est inéluctable.
Ce soir au Truskel, il nous propose donc une version solo des meilleurs titres de l'album comme "Asa nisi masa", "Mel Gibson", "Instant lady", "Kid [sic]", "Grand palace of love" mais aussi des titres plus anciens du groupe. Un régal ! Qui laisse présager du caractère apocalyptique des morceaux joués avec le groupe au complet.
Sur un son à la fois brut et sophistiqué dans sa structure, jouant de manière fort peu académique de la guitare, il pose une voix, parfois démultipliée, rauque et puissante qui envoûte et entraîne dans la sarabande d'influences multiples qui vous prenne au ventre et font disjoncter les neurones. Free jazz, rock, punk, gipsy, peut être. En tout cas unique. |