Un thriller n’étant pas coutume, c’est en compagnie de Laurent Combalbert que j’ai passé quelques heures la semaine dernière avec son ouvrage intitulé Négo, publié chez Calmann-Lévy.
Alors pourquoi cet ouvrage me direz-vous ? Tout simplement car je n’ai plus de thriller sous la main et que je me suis arrêté sur la couverture de celui-ci, sur son titre et sur le bandeau qui accompagnait l’ouvrage nous disant "Parfois, c’est dangereux d’être le meilleur...". Comme quoi, la couverture, le titre et le fameux bandeau sont souvent importants dans le choix d’un ouvrage quand on ne connaît pas un auteur.
Négo, évidemment, c’est le diminutif de négociateur, la profession du personnage principal mais aussi de l’auteur, ancien du raid, formé au FBI et fondateur de plusieurs agences spécialisées en gestion de crise et négociation.
Dans l’ouvrage le négociateur, c’est Stanislas Monville, un professionnel qui intervient dans les kidnappings, les séquestrations et les extorsions. Ses années de service dans les forces spéciales comme les missions privées qu’il conduit désormais lui ont donné un instinct très sûr pour repérer les situations à risque.
Alors lorsqu’il est contacté pour prendre en charge une négociation ultrasecrète autour du plus grand conservatoire de la biodiversité au monde, il sent bien un piège, mais la curiosité l’emporte. Très vite, il comprend qu’il a mis les pieds dans un engrenage dangereux, où l’écologie rime avec violence et fanatisme, où chaque ultimatum risque d’être le dernier.
Très vite, dès les premières pages de lecture, il faut se rendre à l’évidence que l’auteur est bien un professionnel de la négociation qui rend la lecture haletante (chapitres courts pleins de rythmes) et l’environnement très immersif. On est au cœur de la négociation avec tout ce qu’elle a d’anxiogène. L’histoire est inspirée de faits réels, débutant par une négociation en Amérique du sud avant de nous emmener dans une affaire de gros sous, à coup de milliers d’euros, autour de l’écologie et des changements climatiques.
Stanislas se voit proposer une mission secrète intéressante, celle de mettre en place un conservatoire de la biodiversité animale et végétale. Une affaire a priori sans souci qui va très vite se gâter, une affaire au final complexe qui va avoir des répercussions sur l’équipe avec qui il travaille mais aussi sur sa fille.
Au-delà de l’aspect réussi du thriller, on apprend beaucoup de chose sur la vie d’un négociateur, sur les risques pris très souvent, bien montrés par Stanislas Monville, le héros du roman. Le négociateur a des règles d’éthique et il travaille pour des assurances privées et non pas pour des Etats.
L’ouvrage pourrait faire un très bon film et on imagine déjà Stanislas Monville dans de nouvelles aventures qui sortiront, je suppose, toujours chez Calmann-Lévy. Au final, en plus d’être un négociateur reconnu, Laurent Combalbert s’avère être un très bon auteur de thriller. Evidemment, son expérience et son vécu apportent une dimension réaliste à l’ouvrage, l’auteur nous précisant que tous les personnages du livre existent, sous d’autres noms évidemment, mais qu’ils ne se sont jamais rencontrés dans la vraie vie.
A noter autour de la sortie du livre, la présence d’un podcast vraiment chouette en plusieurs épisodes que je vous invite aussi à aller découvrir ici. |