Le chanteur-compositeur Mika a sollicité 9 artistes pour présenter une oeuvre inédite sur les mâts-drapeaux et les colonnes Morris de JCDecaux et les espaces d’affichage de la Ville de Paris visible durant le mois de mars 2021 et ainsi renouer avec un street art résilient qui défie la fermeture des lieux culturels.

Mika et sa soeur illustratrice Yasmine signent l'afffiche "Pour le rituel du Printemps" évoquant une version contemporaine de "La danse" de Matisse.

Le duo Lamarche-Ovize a créé "L’échappée du Moa" en s'inspirant du Canal de l'Ourq investi par la faune urbaine cachée qui a tenté une échappée belle lors du premier confinement en mars 2020 et sur lequel plane l'esprit du Moa, un oiseau géant disparu.

Laurindo Féliciano, artiste et illustrateur d’origine brésilienne, a composé "L’Hypothèse dualiste", savante et bucolique composition.

Et il convoque donc la colonne dorique pour évoquer un, et même plusieurs, monde d'avant.

Pour être ensemble en terrasse en convivialité réhabilitée... sans distanciation délétère.

En 2018, l'illustrateur Ugo Gattoni a imaginé le projet "Nebula" axé sur un monde onirique et surréaliste

Il livre en 2021 deux déclinaisons graphiques en résonance, "Nebula 001" et "Nebula 002" avec deux personnages-clones tirant chacun de leur côté dans une étrange attitude polysémique, joute ou entraide pour s'ériger en statues.

Avec "Célestes", Marie Mohanna, illustratrice et auteure de romans graphiques, a choisi de célébrer la culture avec une parade festive placée sous les auspices des muses antiques des arts.

En revanche, la peintre et écrivaine d'origine brésilo-vénézuélienne, Rosa Maria Unda Souki privilégie une approche de l'intime et de l'espace intérieur.

Ainsi avec "A coeur ouvert", elle offre une vue en perspective à vol d'oiseau sur une pièce à vivre familiale qui semble attendre ses occupants.

Parisienne aux origines libanaises,l'écrivaine et illustratrice Lamia Ziadé réunit ses deux pôles géographiques et culturels.

Et ce dans une composition in doo/out door intitulée "Dieux et temples, oracles et orgies" qui met également en résonance, avec ses souvenirs personnels, la résidence des dieux,ceux de l'Antiquité et de la Chrétienté.

Avec "Papa", Annick Kamgang, illustratrice et dessinatrice de presse camerounaise indique avoir voulu raconter la manière dont elle a traversé l’année 2020.

Une année marquée par la disparition brutale de son père militant du Panafricanisme et de son héritage avec une affiche représentant le Palais de la Porte Dorée customisé.

Peintre, illustratrice et designer, Aurélia Durand a croqué "Une soirée d’été à Paris", une manière optimiste et une prochaine et hypothètiqiue liberté retrouvée pour sortir le soir dans la capitale sans masque ni distanciation.