Au départ il y a cette pochette, que je trouve d’une grande beauté, une pochette teintée de surréalisme qui m’a donné envie d’acheter ce disque sans savoir qui était Requin Chagrin et quelle musique je pouvais trouver dedans. Chez moi, je ne suis pas capable de savoir pourquoi, j’avais l’immense sensation que je ne pourrais pas être déçu par cet achat. Au pire, il restera dans mon étagère comme un joli tableau, grâce au format vinyle.
Dès la première écoute, dès les premiers morceaux, j’adore. Ma sensation était la bonne. Il y a bien derrière ce disque les musiques que j’aime. Renseignements pris, derrière Requin Chagrin se cache une artiste et un projet autour de Marion Brunetto, une artiste qui joue de tout, de la guitare, de la basse, de la batterie, du synthé. Elle passe son temps sur les petites annonces pour trouver des instruments qu’elle n’a pas pour se les procurer et trouver de nouveaux sons qu’elle pourra mettre sur ses disques. Bye bye baby est son troisième album déjà, tiens donc, un album qu’elle a écrit pendant le confinement, enfermée dans son appartement, un album qu’elle nous annonce pour s’évader.
On y trouve dix titres avec une grande variété musicale, allant de la dream pop que l’on pouvait trouver dans les années 2000, du rock plutôt années 60 mais aussi de la new wave des années 80. Certains morceaux peuvent nous faire penser à des bons titres d’Indochine, rien de surprenant puisque ce disque est édité sur le label de Nicolas Sirkis, qui aime beaucoup Requin Chagrin. On trouve sur cet album des guitares reverb, des nappes d’orgue et de synthés sur lesquels se pose la superbe voix de l’artiste.
La grande qualité de cet album repose sur le fait qu’aucun titre ne se ressemble, on passe d’une musique à une autre, d’une ambiance à un autre avec néanmoins beaucoup de cohérence, autour des thèmes de l’évasion et de l’enfance, des souvenirs des étoiles sur le titre "Perséides" aussi. Une guitare acoustique sur un titre, la mélancolie d’un synthétiseur sur un autre, "Juno". On trouve aussi une guitare voix façon Velvet Underground sur "Roi du silence". L’artiste nous prouve sa propension à manier les différents instruments qu’elle possède.
Alors voilà, choisir un disque seulement sur sa pochette peut parfois procurer de belles découvertes. Ce fut pour moi le cas avec ce très bel album de Requin Chagrin. J’ai découvert un univers et une artiste de toute beauté. Il ne me reste plus qu’à aller mettre mes oreilles sur ses albums précédents, pour voir si le plaisir y est aussi.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.