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Interview  (Par téléphone)  lundi 10 mai 2021

Ce lundi 10 mai, jour de congés pour moi a été pour FauxX, le projet de Joachim Blanchet et Jean-Baptiste Tronel, une journée intensive de session d’interviews qui se sont succédé. Je les remercie de m’avoir accordé du temps, d’avoir répondu à mes questions auxquelles ils avaient peut-être déjà répondu plusieurs fois sans montrer une once de lassitude.

Je tenais donc à les remercier sincèrement pour cela. Je vous laisse le soin de découvrir ce qui en est ressorti.

Pourriez-vous vous présenter à ceux qui vous découvrent ?

Job : On s’appelle FauxX, pour nous cataloguer, parce qu'au début on ne savait pas trop, on dit qu’on est dans le metal, même si on n’a pas de guitare électrique, ni de basse, on est quand même dans le metal. On est plutôt noir, assez "sale". Nous sommes machine ET batterie, et je suis Job, le batteur.

Pourquoi avoir choisi ce nom de FauxX ?

Job : Tout simplement parce que ça collait avec notre envie de départ de briser les codes, de ne pas faire comme les autres. On ne savait pas forcément ce qu’on voulait faire mais on savait ce qu’on ne voulait pas faire. Comme je dis : on ne sera pas comme eux, on ne se laissera pas faire.

FauxX c’est une négation, on aurait pu s’appeler "No" aussi. C’était aussi notre état d’esprit du moment. Nous avions besoin de ce groupe pour s’affranchir d’influence. C’est une négation, avec une faute d’orthographe et c’était parfait pour nous.

Est-ce que le fait de jouer dans ce groupe a été un exutoire pour s’échapper de la période bizarre que l’on vit en ce moment ?

Joachim : Oui, on a terminé l’album juste avant l’arrivée du Covid en gros. FauxX nous a vraiment permis, malgré la période qui était particulière, voire angoissante, d’avancer et de garder le cap. C’est un groupe assez personnel, que l’on fait à deux et de manière générale, il nous permet des choses que l’on ne mettrait pas dans d’autres groupes. Parce qu’il y a des gens avec qui on ne pourrait pas faire cela.

Job : On a tous une part de noirceur en nous. Ce sont des ressentis et des émotions maussades, un peu sales. Quand on s’est retrouvés il y a trois ans, on en avait pas mal sur le cœur, chacun de notre côté et on avait besoin de sortir tout ça. Nos vies personnelles peut-être qui en avait pris un coup et on avait besoin d’un nouveau départ, d’expulser des choses. Et on s’est dit que la musique ça sert à cela, à expulser des choses, ça sert à vivre, à se remplir. Cela ne répond à aucun cahier des charges et c’est ce que l’on avait besoin de faire tous les deux.

Est-ce qu’appartenir à un groupe, comme toi Job avec Tagada Jones, ça ouvre des portes plus facilement ?

Job : Je ne sais pas quoi te dire. De mon côté, je ne me sers pas de l’image Tagada pour ouvrir des portes. Tu le vois bien dans notre biographie ce n’est pas marqué. L’agence de com’ l’a peut-être un peu dit. Est-ce que ça ouvre des portes ? Je ne sais pas, c’est tellement différent.

Personnellement je n’en parle pas. Je suis super épanoui avec Tagada Jones, c’est ma vie hein, c’est mon travail, mon activité, mon plaisir et mon rêve d’enfant. Parce que faire le tour du monde, jouer au Zénith ou à la Cigale, peu de gens le font, moi, j’ai réussi, c’est grâce à ce groupe-là et ce n’est pas fini ! Je remercie le ciel tous les jours.

Et peut-être que de vivre de tels beaux moments m’a poussé aussi à vivre mon amour de la musique avec FauxX ! La contrepartie de tous ces bons moments, c’est peut-être de faire un groupe un peu casse-gueule, qui n’est pas du tout le même style et de prendre des risques et voilà. C’est une forme de respect à la musique en général et à mon projet principal.

Est-ce que vous avez fait écouter votre musique à vos proches et aux membres de vos groupes avant ou les avez-vous mis devant le résultat final ?

Job : Oui et non. J’ai fait écouter à des gens et il y a des membres de Tagada qui sont plus ou moins réceptifs à ça et c’est normal. FauxX, ce n’est pas du tout la même musique ! Je ne vais pas demander aux fans de Tagada Jones d’écouter et d’aimer FauxX, ce n’est pas la même musique, le même message. S’ils ont envie d’écouter, ils le feront.

Avec FauxX, nous ne sommes pas à la recherche d’une reconnaissance unanime. On sait que des gens vont vraiment se sentir touchés par cette musique, ils ne sont peut-être pas beaucoup mais il va y en avoir et il va y en avoir qui vont dire que c’est dark, glauque, que ça les gave. C’est normal quoi ! On fait écouter à notre entourage mais ce n’est pas lui qui aura le dernier mot !

Est-ce que vous pourriez nous parler de votre second clip, "All light rebirth", qui est quand même bien particulier ?

Joachim : Ça a été fait dans une démarche sans compromis, un peu comme notre musique. L’idée de ce clip était de rassembler une énergie avec un montage assez brutal. Un peu pour expliquer à un extra-terrestre qui débarquerait sur notre planète ce qu’est le 20ème siècle en résumé et en images. L’idée était de rassembler des images qui n’ont rien à voir ensemble de prime abord de façon assez psychotique, cela pourrait s’apparenter à des visions que pourraient avoir des gourous, assez apocalyptiques.

Cela représente notre état d’esprit au moment où nous l’avons composé. Quelque chose d’assez lourd, tellurique, distordu, mis en image cela donne quelque chose comme Orange Mécanique. Orange Mécanique était un peu prémonitoire sur ce qu’est devenue notre époque.

La vidéo et l’image semblent vraiment importantes pour vous ? Le premier clip était déjà assez oppressant.

Joachim : La vidéo est un prolongement. Pour la musique, je travaille beaucoup en visuel. Quand je fais de la musique, je la visualise beaucoup. C’est naturel de prolonger avec de la vidéo et des images.

Je n’ai pas trouvé l’info : est-ce que les deux clips ("All Light Rebirth" et "Their Garbage in the Heart") sont du même réalisateur ?

Joachim : Oui tout à fait, c’est Christophe Saudeau qui est de Saint-Brieuc. On a trouvé un bon truc avec lui, et ça lui plaît parce que c’est un univers qu’il ne connaît pas du tout, ce n’est pas du tout sa musique, mais ça lui permet d’aller vers un univers qu’il ne connaît pas du tout. Point de vue vidéo, c’est aussi un bon exutoire pour lui !

Allez-vous monter sur scène et continuer de travailler avec lui pour illustrer vos prestations scéniques ?

Joachim : On travaille le live depuis plusieurs mois, malgré le Covid. On fait un gros travail de lumières pour l’instant. La vidéo on y pense mais dans l’immédiat. On ira sur une autre étape.

Job : Chaque chose en son temps !

Joachim : Pour l'instant, on bosse beaucoup sur la lumière pour le live ! C’est vraiment complémentaire.

Vous êtes beaucoup sur les réseaux sociaux, c’est devenu incontournable aujourd’hui ?

Job : C’est la base malheureusement.

Joachim : On commence juste, il y a eu un EP avant (NDLR : N3H(il)), mais on n’a pas encore une grosse base de gens qui nous suivent, ça commence petit à petit. C’est indispensable. Si tu travailles, que tu "montes en grade" et que tu bosses avec des labels, les réseaux sociaux deviennent moins centraux. Il faut y passer du temps même si c’est parfois ingrat.

Job : Et puis toute la musique a changé. On a la quarantaine, on a connu la cassette, on a connu la fin du vinyle. Maintenant il y a les vues Youtube, etc. C’est là que les gens regardent. Si ta musique est bien mais qu’il n’y a pas beaucoup de vues… Ben voilà quoi !

On est tributaire des vues, comme tout le monde en fait ! Un programmateur de salles va regarder ton nombre de vues.

Justement, tu parlais de vinyle, est-ce que c’est prévu pour cet album ?

Joachim : Oui bien sûr. A l’heure où on parle il doit être pressé, ils ont un peu de retard avec le Covid. Il y avait moins de personnel.

Job : Il va y avoir deux vinyles de couleurs différentes et pour les commandes on va faire de la sérigraphie de tee-shirt, c’est-à-dire qu'on imprime nous-mêmes nos tee-shirts et on va faire un vinyle et un tee-shirt à prix défiant toute concurrence on va dire. Histoire de se faire plaisir pour pas bien cher.

Et il sera produit au même endroit que celui de Tagada Jones (en local) ?

Joachim : Alors non, tu fais référence à une usine à Rennes, mais non. Il est pressé en Charente. Nous sommes allés là-bas sur les conseils de celui qui a fait le mastering. Le pressage du vinyle est important et comme on fait une musique hyper saturée, il faut des fabricants qui ont l’habitude ! Tous les fabricants de vinyles ne le font pas aussi bien ! C’est une petite entreprise et on communique en direct.

Pour conclure, c’est libre antenne ou libre expression !

Job : FauxX est quand même un groupe assez pessimiste sur ce que l’homme est en train de faire aux animaux et à la nature. Ce n'est pas que de belles choses. C’est un peu un déclin. Un peu comme nous, c’est un projet sale et oppressant mais qui ramène un peu de lumière et de nouvelles sonorités. On espère pouvoir présenter tout ça aux gens, on est prêt, on a fait le maximum, et proposer un show professionnel et faire plaisir aux gens !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album StatistiC Ego de FauxX
Une 2ème chronique de l'album StatistiC Ego de FauxX

En savoir plus :
Le Bandcamp de FauxX
Le Soundcloud de FauxX
Le Facebook de FauxX


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