C’est l’histoire d’un petit gars, de bientôt 50 piges mais on lui a mis du rock dans les oreilles depuis qu’il est tout petit et il ne vieillit pas trop mal, mais là n’est pas la question ! Le petit gars, disait-je a reçu, il n’y a pas longtemps, un vinyle du groupe Ruby Shoes.

Commençons par décrire l’objet : une pochette simple et flashy : une jambe, poilue, un pied au bout duquel se trouve un escarpin rouge. D’un rouge vif. Elle est signée Camille Rault, une jeune graphiste. C’est elle qui a proposé la jambe poilue et le groupe a eu une réaction unanime. Première belle petite claque !

Ensuite, il ouvre la pochette et tombe sur un vinyle rouge vif transparent de toute beauté, l’étiquette au milieu (il y a peut-être un nom, mais je ne le connais pas et on s’en fout, c’est ma chronique, non ?) reprend la pochette avec juste la lettre A et B. Deuxième belle claque !

Bien sûr, je lance ce disque qui m’avait-on prévenu devait me plaire. Erreur de jugement, il ne me plaît pas, il m'éblouit. Premier titre et troisième claque, mais une claque comme on aime en prendre dans la figure, une claque de toute beauté et "Burning Inside" allume en effet un feu de joie au plus profond de mes oreilles, mon âme, mon esprit et mon coeur !

Arrive enchaîne "The only fool" : pour une raison inconnue, le titre me ramène dans mon adolescence et m'évoque cette pop de Suzanne Vega qui m'a tant accompagné. Pourtant Kokor à la basse, qui est aussi un illustrateur et Pinky au chant et à la guitare ne la cite pas spécialement, ils évoquent plutôt PJ Harvey, entre autres, mais revendiquent aimer les groupes féminins.

Ensuite, arrive "Butterflies" et son intro stoner, rythmique implacable. Du rock brut sans concession tout comme "Sweet Divine", même sonorité et même ambiance rock. La musique a cela d'enthousiasmant que chacun y trouve les sonorités qu’il affectionne sans forcément que cela soit le postulat de départ de l'artiste et sans pour autant en dénaturer le message initial.

Je pourrais égrener tous les titres de l’album de ce duo qui s’est retrouvé en 2011 après s’être séparé en 1996. Je pourrais te dire combien la musique de Ruby Shoes est influencée par les groupes punk que Pinky, Anglaise, a écouté dans sa jeunesse, ou de Kokor et de sa passion depuis ses 14 ans pour la basse.

L’album a été produit et mixé avec David "dev" Fontaine au studio Piggy in the Mirror et mixé par Nicolas Dick en janvier 2020.

Je pourrais te dire combien ce groupe est juste phénoménal mais irais-tu alors l’écouter ? Si ce n’est pas le cas alors tu passerais alors à côté de ce qui est probablement un des meilleurs albums de rock de la fin de l’année dernière. Parce que oui, il est sorti en décembre mais tu te rappelles la pagaille que c’était (et que c’est encore un peu).

Je n’attends plus qu’une chose : que nos routes se croisent pour leur poser toutes les questions qui se bousculent, mais aussi et surtout pour les écouter avec passion en concert.